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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Père Émilien Tardif, Jésus a fait de moi un témoin, Éd. de l’Emmanuel, 1990, p. 72-74

Publié par Walter Covens sur 2 Juillet 2006, 21:14pm

Catégories : #la vache qui rumine (Années B - C)

Nous voulons seulement témoigner que l’Évangile est vrai au XXème siècle en ajoutant quelques considérations qui nous paraissent pertinentes. Toute l’activité salvatrice de Dieu s’est manifestée sous deux formes : par les faits et par les paroles. Saint Luc synthétise merveilleusement l’action de Jésus quand il dit : " Dans mon premier livre, ô Théophile, je t’ai écrit tout ce que Jésus a fait et enseigné " (Actes 1, 1). Le Concile Vatican II nous montre les deux faces de la même pièce de monnaie quand il affirme : " La Révélation se fait par des actes et des paroles intrinsèquement liés entre eux. De même que les actes manifestent et confirment la doctrine, ainsi les paroles à leur tour proclament les actes et les expliquent. " (Dei Verbum, n° 2). À la fin, il montre comment le Christ Jésus (Événement et Parole de Dieu) est la plénitude de la Révélation. Certains affirment que l’important, c’est la guérison spirituelle plutôt que la guérison physique. D’autres pensent que les guérisons sont accidentelles, que le charisme de guérison n’est pas essentiel, et que ce qui prime, c’est la charité. Je crois que cette distinction " essentiel – accidentel " n’apparaît pas dans le Nouveau Testament. Plutôt que de faire des divisions, nous devons nous demander : Dieu veut-il guérir ses enfants ? Quant au fait que la charité soit le charisme par excellence, je suis complètement d’accord. Mais qui peut nier que la guérison soit un véhicule merveilleux par lequel se révèle la charité envers ceux qui souffrent ? La charité n’est pas éthérée ni abstraite, mais concrète comme une personne guérie. Le don de guérison est fondamentalement un don de charité. Dans les Évangiles, apparaît quarante fois le verbe ‘thérapeuo’ : " guérir " et, de plus, en une douzaine d’occasions, le verbe ‘sôzô’, que l’on traduit généralement par " sauver ", signifie aussi " guérir ". C’est-à-dire que l’acte de " sauver " inclut l’action de " guérir " : " Courage, ma fille, ta foi t’a sauvée (guérie). Et à partir de ce moment, la femme fut guérie (sauvée) " (Matthieu 9, 22). " Et tous ceux qui touchèrent le manteau de Jésus furent sauvés (guéris) " (Matthieu 14, 36). " Ne crains pas, aie seulement la foi et ta fille sera sauvée (guérie) " (Luc 8, 50). Voyez aussi sur ce sujet : Marc 3, 4 ; 5, 23-28 ; 6, 56 ; 10, 52 ; Jean 11, 12 ; Ac 14, 9). Le salut apporté par Jésus saisit l’homme tout entier. Jésus n’est pas venu sauver seulement les âmes. L’homme tout entier l’intéresse : corps et âme.
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