Aujourd'hui nous célébrons la solennité de S. Pierre et de S. Paul, tous les deux martyrisés à Rome, où ces deux colonnes de l'Église ne sont jamais séparées. Prions aujourd'hui d'une manière particulière pour le Saint Père, et aussi pour l'Église de Rome, dont nous fêterons demain tous les martyrs des premiers siècles.
L'ÉVANGILE DANS LA TEMPÊTE D'AUJOURD'HUI : UN SONGE QUI DONNE À REFLECHIR
Le 30 mai, dans la soirée, S. Jean Bosco eut une vison qu'il raconta à ses collaborateurs et à ses disciples. La voici, dans une version abrégée.
"Je me vis sur une petite île formée d'un rocher au milieu de la mer. Une violente tempête faisait rage. Je vis alors un grand et puissant navire, secoué d'un bord et de l'autre par cette tempête. Sur le navire, je vis le Pape, des cardinaux, des évêques, des prêtres, des religieux et beaucoup de gens. Et je compris : Ceci doit représenter la sainte Église catholique. Je vis de nombreux autres puissants bateaux autour du grand navire de l'Église. Mais c'étaient tous plus ou moins des bateaux ennemis, qui assaillaient le navire de l'Église et lui causaient de grands dommages. Lors d'une attaque particulièrement violente, je vis que le Pape lui-même fut gravement blessé, qu'il perdit tout son sang et mourut. Mais les cardinaux qui se trouvaient sur le navire de l'Église, élurent aussitôt dans leurs rangs un nouveau Pape. La nouvelle de la mort du Pape ainsi que celle de l'élection de son successeur se répandirent simultanément à travers le monde. Le nouveau Pape se chargea d'une mission fort difficile. Le navire de l'Église subissait d'effroyables dommages et semblait perdu face à la supériorité écrasante des ennemis ; ceux-ci croyaient déjà triompher. Mais je vis alors deux magnifiques colonnes de lumière se dresser verticalement, sortant soudain des ténèbres et de la mer agitée par la tempête. En haut de la première colonne de lumière, je vis se balancer une grande et magnifique hostie blanche et sur la colonne elle-même je vis un tableau portant l'inscription : Salus credentium, c'est-à-dire, Salut des croyants. Sur l'autre colonne de lumière, un peu plus petite et quelque peu en recul, je vis au sommet la statue de Marie, la Mère immaculée de Dieu. Sur cette colonne, je vis un tableau portant l'inscription : Auxilium christianorum, c'est-à-dire Secours des chrétiens. Lorsqu'au coeur de la tempête, dans l'obscurité, en grande misère et détresse, cette merveilleuse apparition lumineuse survint, tous ceux qui se trouvaient sur le navire de l'Église furent remplis d'un nouvel espoir. Et le Pape nouvellement élu donna l'ordre de diriger le navire de l'Église vers ces deux colonnes de lumière. Il l'y fit attacher et ancrer solidement. Lorsque cela fut fait, la tempête s'apaisa, les ténèbres se dissipèrent et un jour magnifique se leva. Je vis alors que les bateaux ennemis se trouvèrent dans une très grande confusion, se jetèrent les uns sur les autres et se sabordèrent ou se firent sauter eux-mêmes. D'autres s'éloignèrent et disparurent aux regards. De nombreux naufragés venant des bateaux détruits nagèrent et ramèrent sur les épaves jusqu'au navire secourable de l'Église et y furent miséricordieusement accueillis et sauvés. " S. Jean Bosco racontait souvent cette vision et lui donnait l'explication suivante : "L'Église va devoir traverser des temps difficiles et subir de très graves dommages. Mais le Ciel lui-même interviendra de façon secourable. La période difficile touchera un jour à sa fin et ce sera la paix. "
Le 29 juin est aussi la date traditionnelle pour l'ordination des prêtres. Prions aussi pour eux, afin qu'ils soient fidèles. "Le Sacerdoce, disait Jean-Paul II à des prêtres, est un véritable mystère au sens chrétien du mot, c'est-à-dire une réalité dont nous connaissons une face mais dont l'autre nous échappe parce qu'elle vient de Dieu et rejoint Dieu. Frères très chers, il nous est demandé à tous de croire au Sacerdoce comme nous croyons au Baptême et à l'Eucharistie. Or, pourrons-nous jamais épuiser par exemple la signification du Baptême ? Il en est de même pour le Sacerdoce. La première fidélité demandée à un prêtre est de continuer à croire à son propre mystère, de persévérer dans la foi à ce don de Dieu qu'il a reçu." (au Gabon, le 17 février 1982)