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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Jean Paul II, 'Nous voulons voir Jésus' - Le visage du Fils

Publié par dominicanus sur 2 Avril 2009, 10:30am

Catégories : #La vache qui rumine B 2009

Cette identité divine et humaine ressort avec force des Évangiles, qui nous proposent une série d'éléments grâce auxquels nous pouvons nous introduire à la « zone-frontière » du mystère qu'est la conscience que le Christ a de lui-même. L'Église ne doute pas que, dans leurs récits, les évangélistes, inspirés d'en haut, aient perçu correctement, dans les paroles prononcées par Jésus, la vérité de sa personne et de la conscience qu'il en avait. N'est-ce pas ce que veut signifier Luc en rapportant les premiers mots de Jésus, à peine âgé de douze ans, dans le Temple de Jérusalem? Il apparaît alors conscient d'être dans une relation unique avec Dieu, celle précisément du « fils ». En effet, à sa mère qui lui fait remarquer l'angoisse avec laquelle elle-même et Joseph l'ont cherché, Jésus répond sans hésiter: « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être » (Lc 2,49). Rien d'extraordinaire donc à ce que son langage, dans sa période de maturité, exprime de manière décisive la profondeur de son mystère, comme le soulignent abondamment les Évangiles synoptiques (cf. Mt 11,27; Lc 10,22), mais surtout Jean l'évangéliste. Sur la conscience qu'il a de lui-même, Jésus n'a aucun doute: « Le Père est en moi et moi dans le Père » (Jn 10,38).


S'il est permis de penser que, dans la condition humaine dans laquelle il grandissait « en sagesse, en taille et en grâce » (Lc 2,52), progressait aussi la conscience humaine de son mystère jusqu'à l'expression plénière de son humanité glorifiée, il ne fait pas de doute que Jésus, dans son existence historique, avait déjà conscience de son identité de Fils de Dieu. Jean le souligne, allant jusqu'à affirmer qu'en définitive il fut rejeté et condamné à cause de cela: on cherchait en effet à le tuer car, « non seulement il violait le repos du sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait l'égal de Dieu » (Jn 5,18). Dans l'épisode de Gethsémani et du Golgotha, la conscience humaine de Jésus sera soumise à l'épreuve la plus dure. Toutefois, même le drame de la passion et de la mort ne réussira pas à entamer la certitude sereine qu'il a d'être le Fils du Père céleste.

Novo Millennio ineunte, 24



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