Conclusion
Paul a été considéré, à tort, comme le fondateur du christianisme tant son œuvre missionnaire a marqué le premier développement de la foi. Ce n’est donc pas sans raison qu’il peut être présenté comme le modèle par excellence de tout missionnaire. La caractéristique principale à retenir de cet exemple est très certainement son lien avec le Christ. « Ce qui compte c'est de placer Jésus Christ au centre de sa propre vie, de manière à ce que notre identité soit essentiellement marquée par la rencontre, la communion avec le Christ et sa Parole. » (Benoît XVI, Audience du 25 octobre).
La deuxième caractéristique est sa vision de la mission comme œuvre de l’Esprit Saint, concomitante à la conscience de sa pauvreté personnelle. L’apôtre doit être uni au Christ, mais au Christ crucifié. La force de l’apôtre est sa faiblesse. Elle permet à l’Esprit Saint de déployer toute sa puissance. Cette disponibilité à l’Esprit est la condition de la fécondité apostolique.
La troisième caractéristique importante est sa perception du caractère universel du salut. Paul est l’homme de l’universalité. Dans un monde marqué par les divisions et les barrières entre les peuples et les cultures, il a saisi que le message du Christ était destiné à tout homme indépendamment de son appartenance culturelle ou religieuse, de sa nationalité, de sa condition sociale. Il compris que « Dieu est le Dieu de tous. » (Benoît XVI, Audience du 25 octobre).
Enfin, la centralité de l’Eglise, Corps du Christ, est très certainement la dernière leçon à tirer de cet exemple. Paul a toujours considéré sa mission dans l’Eglise et par l’Eglise. Il s’agit de travailler à la construction du corps du Christ. Il lui est donc inconcevable de partir prêcher sans être envoyé par l’Eglise. Que ce soit sa rencontre avec Pierre, pour être sûr de ne pas avoir couru en vain.