Satisfaction du Saint-Père
pour l'initiative de la Congrégation pour le Clergé.
Vatican. Le Saint-Père Benoît XVI s'est adressé à la Congrégation pour le Clergé à travers la Secrétairerie d'Etat, pour exprimer son consentement personnel à l'initiative de répandre dans le monde entier l'Adoration Eucharistique et la maternité spirituelle pour la sanctification des Prêtres.
Le Souverain Pontife, « avec reconnaissance pour ce geste de prévenance et pour les sentiments qui l'ont suggéré, tandis qu'il souhaite que l'amour et la dévotion à Jésus Eucharistie et la dévotion à Marie, Mère du Christ Souverain Prêtre, donne aux prêtres une nouvelle ferveur de vie et d'apostolat, accorde Sa bénédiction apostolique » pour sceller ce voeu.
Dans la Lettre envoyée à cette occasion à tous les prêtres, par le Préfet et par le Secrétaire de la Congrégation pour le Clergé, Le Cardinal Claude Hummes, et l’Archevêque Mgr Mauro Piacenza, on souligne la priorité de la prière sur l’action
« car, c’est d’elle que dépend le caractère incisif de l’action. Du rapport personnel de chacun avec le Seigneur Jésus, dépend grandement la Mission de l’Eglise. La Mission doit donc être nourrie par la prière ».
Voici quelques extraits de cette Lettre :
« … En deuxième lieu, dans la soif ardente et irrépressible que nous avons de Lui, la dimension la plus authentique de notre Sacerdoce est la mendicité, la prière simple et continue, que l’on apprend dans l’oraison silencieuse ; celle-ci a toujours caractérisé la vie des saints et elle doit être demandée avec insistance. Cette conscience de la relation avec Lui est quotidiennement soumise à la purification de l’épreuve. Chaque jour, à nouveau, nous nous apercevons que ce drame ne nous est pas non plus épargné...
« L’unique mesure adaptée, face à notre sainte Vocation, est la radicalité. Ce dévouement total, dans la conscience de notre infidélité, ne peut avoir lieu que comme une décision renouvelée dans la prière que le Christ réalise ensuite jour après jour. Le don même du célibat sacerdotal est à accueillir et à vivre dans cette dimension de radicalité et de pleine configuration au Christ. Toute autre position, par rapport à la réalité de la relation avec Lui, risque de devenir idéologique…
« Même la quantité de travail, parfois extraordinairement grande, que les conditions actuelles du ministère nous demandent de soutenir, au lieu de nous décourager, doit nous pousser à avoir soin, avec encore plus d’attention, de notre identité sacerdotale, qui a une racine irréductiblement divine…
« Nous sommes fidèles, très chers confrères à la célébration quotidienne de la Très Sainte Eucharistie, non seulement pour remplir un engagement pastoral ou répondre à une exigence de la communauté qui nous est confiée, mais en raison du besoin personnel absolu que nous en ressentons, comme de l’air, comme de la lumière pour notre vie, comme l’unique raison appropriée à une existence accomplie de prêtre…
« De même que la dimension missionnaire est intrinsèque à la nature même de l’Eglise, notre mission est contenue dans l’identité sacerdotale, c’est pourquoi l’urgence missionnaire est une question de conscience de nous-mêmes. Notre identité sacerdotale est édifiée et renouvelée jour après jour dans le ‘dialogue avec Notre Seigneur’. La relation avec Lui, sans cesse nourrie dans la prière permanente, a pour conséquence immédiate la nécessité d’y faire participer ceux qui nous entourent. La sainteté que nous demandons quotidiennement, en effet, ne peut pas être conçue selon une acception individualiste stérile et abstraite, mais elle est nécessairement la sainteté du Christ, qui est contagieuse pour tous : ‘Le fait d’être en communion avec Jésus-Christ, nous implique dans son <être pour tous>, il en fait notre façon d’être’ (Benoît XVI, Spe Salvi, 28)….
« Cet ‘être pour tous’ du Christ se réalise, pour nous, dans les Tria Munera dont nous sommes revêtus par la nature même du sacerdoce. Ces derniers, qui constituent la totalité de notre Ministère, ne sont pas le lieu d’aliénation, ou pire encore d’un pur réductionnisme fonctionnaliste de notre personne, mais l’expression la plus véritable de notre être du Christ.
« Enfin, le fondement incontournable de toute la vie sacerdotale demeure la Sainte Mère de Dieu. La relation avec Elle ne peut pas se résoudre en une pratique de piété et de dévotion, mais elle est nourrie par le dévouement constant, entre les bras de la toujours Vierge, de toute notre de notre ministère dans sa totalité…
« Il se fait jour, chers confrères, l’urgence ‘d’un mouvement de prière qui place en son centre l’Adoration Eucharistique continue sur la durée de vingt-quatre heures, de manière à ce que, de tout angle de la terre, s’élève toujours à Dieu une prière d’adoration, d’action de grâce, de demande et de réparation, avec le but principal de susciter un nombre suffisant de saintes vocations au sacerdoce et, également, d’accompagner spirituellement, au niveau du Corps Mystique, avec une sorte de maternité spirituelle ceux qui sont déjà appelés au sacerdoce ministériel, et sont ontologiquement conformés à l’Unique Souverain et Eternel Prêtre…’ ».
En plus des articles publiés tout au long de cette semaine, voici le lien vers l'intégralité de la lettre, suivie de quelques prières à l'usage des prêtres et des laïcs pour les prêtres :