« La lecture des Ecritures » dans différents pays : le résultat de cette enquête menée en vue du synode sur la Parole de Dieu (5-26 octobre 2008) a été en effet présentée ce lundi au Vatican.
Cette enquête touche les Etats-Unis, la Grande Bretagne, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie, le Pologne et la Russie.
Elle a été menée par « GFK - Eurisko », sous le patronage de la Fédération biblique catholique.
Les résultats ont été présentés au Vatican par le président du conseil pontifical de la Culture, Mgr Gianfranco Ravasi (voir photo), accompagné de Mgr Vincenzo Paglia, évêque de Terni et président de la Fédération biblique catholique, le prof. Luca Diotallevi, coordinateur du groupe de recherche, professeur de Sociologie à l'université Rome III et par le prof. Massimo Cacciari, professeur en Esthétique à l'université Vita-Salute San Raffaele, de Milan.
Une large majorité des personnes interrogées considèrent le contenu des Saintes Ecritures comme « vrai » et « intéressant » et même « utile dans la vie quotidienne ».
Autre donnée positive : au cours des 12 derniers mois de l'enquête, entre 20 et 38% des personnes consultées ont dit avoir lu au moins un passage de la Bible, en Europe, mais le chiffre atteint 75% aux Etats-Unis.
Il est donc nécessaire de revenir à l'Ecriture, à la lettre du texte et à la prière pour favoriser une nouvelle disposition intérieure, a souligné pour sa part, en substance, Mgr Ravasi.
« Nous devons, disait-il, redonner l'écoute et la lecture de la Bible non seulement à la théologie, non seulement à la liturgie, mais aussi à la spiritualité privée, personnelle ».
Pour Mgr Paglia, président de la Fédération biblique catholique, il y a encore trop peu de personnes qui reconnaissent dans la Bible « le livre de leur vie spirituelle ».
« Voilà la raison, disait-il, de l'insistance de Jean-Paul II et de la continuelle insistance du pape Benoît XVI sur la lectio divina, pour indiquer une des perspectives importantes pour le synode. L'écoute des Ecritures conduit en effet plus facilement à la rencontre du Seigneur, ou à faire une expérience spirituelle ».
Pour le prof. Luca Diotallevi, la donnée la plus « critique » concerne le passage de la lecture de l'Ecriture à la pratique religieuse. « Le processus de sécularisation apparaît comme un processus qui n'efface pas la référence religieuse du cœur ou de l'esprit des personnes, mais crée des problèmes dans le passage de cette référence à la pratique religieuse ».
Anita S. Bourdin