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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Sainte Faustine, Conversation entre le Dieu de Miséricorde et l’âme souffrante

Publié par dominicanus sur 4 Avril 2008, 17:01pm

Catégories : #La vache qui rumine (Année A)

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Jésus : « Ame, Je te vois si tourmentée, Je vois que tu n’as même pas la force de parler avec moi ! Je vais donc, Moi seul, te parler. Tes souffrances seraient-elles sans mesure, ne perds pas ton calme et ne t’abandonne pas non plus au découragement. Pourtant dis-Moi, Mon enfant, qui a eu l’audace de blesser ton cœur ? Raconte-Moi tout. Sois sincère envers Moi. Dévoile-Moi toutes les blessures de ton cœur ! Je les guérirai, et ta souffrance deviendra la source de ta sanctification. »

L’âme : « Seigneur, mes souffrances sont si grandes et si diverses ! Devant la longueur de leur durée, le découragement s’empare de moi ! »

Jésus : « Mon enfant, il ne faut pas te décourager. Je sais que tu connais Ma bonté et Ma Miséricorde, parlons donc peut-être en détail de ce qui te pèse le plus sur le cœur. »

L’âme : « J’ai tant de choses que je ne sais de quoi parler en premier, ni comment exprimer tout cela. »

Jésus : « Parle-Moi sans détour, comme un ami parle à son ami. Alors dis-Moi, Mon enfant, ce qui te retient sur le chemin de la Sainteté ? »

L’âme : « Le manque de santé. Je ne peux accomplir ma tâche; je suis une sorte de souffre-douleur. Je ne peux pas me mortifier ni jeûner sévèrement comme le firent les Saints. D’autre part, on ne croit pas que je sois malade si bien qu’aux souffrances physiques s’ajoutent les souffrances morales qui me causent bien des humiliations. Vous voyez, Jésus, comment est-il possible, dans ces conditions, de devenir Sainte ? »

Jésus : « Enfant, cela est vrai, tout cela est souffrance ; mais il n’y a pas d’autre chemin pour aller au Ciel que le chemin de la Croix ! Je l’ai emprunté Moi-même le premier. Tu sais bien que c’est là le plus court et le plus sûr. »

L’âme : Seigneur, voici un nouvel obstacle sur le chemin de la Sainteté : On me persécute parce que je vous suis fidèle. J’endure bien des souffrances pour cette raison. »

Jésus : « Tu sais bien que parce que tu n’es pas de ce monde, le monde t’a prise en haine. Ils M’ont persécuté le premier. Cette persécution est le signe que tu marches fidèlement sur Mes traces. »

L’âme: Seigneur, le fait que ni mes Supérieures ni mon confesseur ne comprennent mes souffrances intimes est un nouveau sujet de découragement pour moi. Les ténèbres ont obscurci mon esprit, comment pourrai-je aller de l’avant ? C’est ainsi que tout me décourage; et je pense que les hauteurs de la Sainteté ne sont pas pour moi. »

Jésus : « Cette fois-ci, Mon enfant tu M’as fait de véritables confidences. Je sais que c’est une bien grande souffrance d’être incomprise et, qui plus est, par ceux que l’on aime et devant lesquels notre franchise est grande. Qu’il te suffise que Je te comprenne dans toute ta pauvreté et ta misère. La foi profonde que tu mets malgré tout en mes représentants Me plaît, mais tu dois savoir que les hommes sont incapables de comprendre complètement l’âme, car cela est au-dessus de leurs possibilités. C’est pourquoi je suis restée Moi-même sur terre, afin de consoler ton cœur douloureux et de fortifier ton âme pour que tu ne faiblisses pas en chemin. Tu dis que de grandes ténèbres obscurcissent ton esprit, pourquoi donc ne viens-tu pas dans ces moments-là vers Moi, qui suis toute lumière. En un instant Je peux verser en ton âme autant de lumière et de compréhension de la Sainteté que tu ne saurais en retirer d’aucun livre, ni en recevoir d’aucun confesseur. Tu dois savoir que même ces ténèbres dont tu te plains, je les ai d’abord traversées pour toi au Jardin des Oliviers. Mon âme fut saisie d’une tristesse mortelle ; et je te donne en partage une parcelle de ces souffrances en raison de l’Amour particulier que J’ai envers toi et du haut degré de sainteté que je te destine dans le ciel. L’âme souffrante est la plus proche de Mon Cœur. »

L’âme : « Encore une chose, Seigneur ! Que faire si je suis repoussée et rejetée par les gens, par les gens, particulièrement par ceux sur lesquels j’ai le droit de compter, et cela au moment où j’en ai le plus besoin ? »

Jésus : « Mon enfant, prends la résolution de ne jamais t’appuyer sur les gens. Tu feras de grandes choses si tu t’abandonnes entièrement à Ma volonté en disant : « Qu’il en soit non point comme je le veux, mais selon Votre volonté, ô Dieu. » Sache que ces paroles prononcées du fond du cœur transportent l’âme, en un instant, au sommet de la Sainteté. J’ai une prédilection particulière pour l’âme qui agit ainsi. Elle me rend grande gloire, elle emplit le ciel du parfum de sa vertu. Mais sache que c’est la communion fréquente qui te donnera cette force en toi pour supporter la souffrance. Viens souvent à cette source de Miséricorde et puises-y avec confiance tout ce qui t’est nécessaire ! »

L’âme : « Merci, Seigneur, de Votre inconcevable bonté. Merci d’avoir daigné rester avec nous dans cet exil et de demeurer parmi nous comme le Dieu de Miséricorde. Votre pitié et Votre Bonté rayonnent autour de Vous, et à la lumière de Votre Miséricorde, je reconnais combien Vous m’aimez. »

Petit Journal de  Sœur Faustine

(Source : édition numérique par Anne Speeckaert et www.JesusMarie.com)

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