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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


La Constitution sur la liturgie de Vatican II en bref

Publié par dominicanus sur 5 Février 2008, 04:33am

Catégories : #Il est vivant !

Le texte qui suit est un résumé de la Constitution sur la liturgie de Vatican II. Il est conseillé de le copier et de le distribuer le plus largement possible dans les églises paroissiales.


Je le publie suite au billet de hier :

Cardinal Arinze, A propos de la manière de célébrer l'Eucharistie


 

 

SENS ET BUT DE LA LITURGIE

Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles, il estime qu'il lui revient de veiller aussi à la restauration et au progrès de la liturgie par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l'Eucharistie, s'exerce l'uvre de notre rédemption et se manifeste le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Eglise.
De même que le Christ fut envoyé par le Père, ainsi lui-même envoya ses apôtres pour qu'ils annoncent que le Fils de Dieu, par sa mort et sa résurrection, nous a délivrés du pouvoir de Satan (15) ainsi que de la mort, et nous a transférés dans le royaume de son Père. Pour l'accomplissement d'une si grande oeuvre, le Christ a voulu demeurer auprès de son Eglise, surtout dans les actions liturgiques. C'est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par des signes sensibles et est réalisée d'une manière propre à chacun d'eux. Toute célébration liturgique, en tant qu'uvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Eglise, est l'action sacrée par excellence dont nulle autre action de l'Église ne peut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré.

Dans la liturgie terrestre nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la sainte cité de Jérusalem; avec toute la milice céleste, nous chantons au Seigneur l'hymne de gloire; en vénérant la mémoire des saints, nous espérons partager leur société; nous attendons comme Sauveur notre Seigneur Jésus-Christ, jusqu'à ce que lui-même se manifeste; et alors nous serons manifestés avec lui dans la gloire.

Avant que les hommes puissent accéder à la liturgie de l'Eglise, il est nécessaire qu'ils soient appelés à la foi et à la conversion. C'est pourquoi l'Eglise annonce aux non-croyants la proclamation du salut, pour que tous les hommes connaissent le seul vrai Dieu. Quant aux croyants, elle doit les disposer aux sacrements, leur enseigner à observer tout ce que le Christ a prescrit, et les engager à toutes les uvres de charité, de piété et d'apostolat.

 

LA PARTICIPATION A LA LITURGIE

La liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu. C'est de la liturgie, et principalement de l'Eucharistie, que la grâce découle en nous et qu'on obtient avec le maximum d'efficacité cette sanctification des hommes dans le Christ et cette glorification de Dieu que recherchent toutes les autres oeuvres de l'Eglise.

Pour obtenir cette pleine efficacité, il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d'une âme droite. C'est pourquoi les pasteurs doivent être attentifs à ce que dans l'action liturgique on observe les lois d'une célébration valide et licite et l'on veille à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon consciente, active et fructueuse qui découle de la nature de la liturgie. Mais il n'y a aucun espoir d'obtenir cette participation si d'abord les pasteurs eux-mêmes ne sont pas profondément imprégnés de l'esprit et de la force de la liturgie, et ne deviennent pas capables de l'enseigner. Il est donc très nécessaire de veiller en premier lieu à la formation liturgique du clergé.

L'enseignement de la liturgie dans les séminaires et les maisons d'études des religieux doit être placé parmi les disciplines nécessaires et majeures, et dans les facultés de théologie parmi les disciplines principales. Il faut le donner dans sa perspective théologique et historique aussi bien que spirituelle, pastorale et juridique. Les clercs, dans les séminaires et les maisons religieuses, acquerront une formation liturgique à la vie spirituelle, par une bonne initiation qui leur donne l'intelligence des rites sacrés et y fasse participer de toute leur âme; ils apprendront à observer lois liturgiques, de telle sorte que la vie des séminaires et des maisons de religieux soit profondément façonnée par l'esprit de la liturgie. Les prêtres déjà en activité seront aidés par tous les moyens opportuns à comprendre toujours plus pleinement ce qu'ils accomplissent dans les fonctions sacrées, à vivre d'une vie liturgique et à la partager avec les fidèles qui leur sont confiés.

Les pasteurs poursuivront avec zèle et patience la formation liturgique et la participation active des fidèles, intérieure et extérieure, proportionnée à leur âge, leur condition, leur genre de vie à et leur degré de culture religieuse. Les transmissions d'actions sacrées par la radiophonie et la télévision se feront avec discrétion et dignité sous la conduite et la garantie d'une personne compétente désignée par les évêques.

 

LA RESTAURATION DE LA LITURGIE

Pour que le peuple chrétien obtienne des grâces abondantes dans la liturgie, l'Eglise veut travailler à la restauration générale de la liturgie qui doit consister à organiser les textes et les rites de telle façon qu'ils expriment avec plus de clarté les réalités saintes qu'ils signifient, et que le peuple chrétien - autant qu'il est possible - puisse facilement les saisir et y participer.

Le gouvernement de la liturgie dépend uniquement de l'autorité de l'Eglise: il appartient au Siège apostolique et, dans les règles du droit, à l'évêque. C'est pourquoi absolument personne d'autre, même prêtre, ne peut de son propre chef ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie.

Pour chacune des parties de la liturgie qui sont à réviser il faudra toujours commencer par une soigneuse étude théologique, historique, pastorale. On ne fera des innovations que si l'utilité de l'Eglise les exige vraiment et après s'être assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement organique. Les livres liturgiques seront révisés en faisant appel à des experts et en consultant des évêques du monde entier.

Les actions liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de l'Eglise; voilà pourquoi la célébration commune, avec fréquentation et participation active des fidèles, devra l'emporter sur la célébration individuelle et quasi privée. Dans les célébrations liturgiques chacun - ministre ou fidèle - en remplissant sa fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes liturgiques. Aussi est-il nécessaire que chacun soit en mesure de jouer son rôle de façon exacte et ordonnée. Dans la révision des livres liturgiques, on veillera attentivement à ce que les rubriques prévoient aussi le rôle des fidèles.

Les rites manifesteront une noble simplicité, seront d'une brièveté remarquable et éviteront les répéterions inutiles; il n'y aura pas besoin de nombreuses explications pour les comprendre.

L'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. Toutefois on pourra accorder une plus large place au langues courantes, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants. La traduction du texte latin dans la langue du pays devra être approuvée par l'autorité ecclésiastique ayant compétence.

Pourvu que soit sauvegardée l'unité substantielle du rite romain, on admettra des différences légitimes et des adaptations à la diversité des assemblées, des régions, des peuples. L'autorité ecclésiastique ayant compétence considérera avec attention et prudence ce qui, en ce domaine, à partir des traditions et de la mentalité de chaque peuple, peut opportunément être admis dans le culte divin. Les adaptations jugées utiles ou nécessaires seront proposées au Siège apostolique pour être introduites avec son consentement.

 

LE RÔLE DE L'EVÊQUE.

L'évêque doit être considéré comme le grand prêtre de son troupeau; la vie chrétienne de ses fidèles découle et dépend de lui en quelque manière. C'est pourquoi il faut accorder la plus grande estime à la vie liturgique du diocèse autour de l'évêque, surtout dans l'église cathédrale.
 

LA MESSE.

Le rituel de la messe sera révisé de telle sorte que se manifestent clairement le rôle propre ainsi que .la connexion mutuelle de chacune de ses parties, et que soit facilitée la participation pieuse et active des fidèles. En gardant fidèlement la substance des rites, on les simplifiera. On omettra ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité; on rétablira certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire. Pour présenter aux fidèles avec plus de richesse la table de la parole de Dieu, on ouvrira plus largement les trésors bibliques. L'homélie par laquelle on explique à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne ne pourra être omise les dimanches et jours de fête de précepte que pour un motif grave.

La "prière universelle" sera rétablie après l'Evangile et l'homélie, surtout les dimanches et fêtes de précepte, afin qu'on fasse des supplications pour la sainte Eglise, pour ceux qui détiennent l'autorité publique, pour ceux qui sont accablés par diverses nécessités, pour tous les hommes et pour le salut du monde entier.

On veillera à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine les parties de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent.

La communion sous les deux espèces pourra être accordée dans les cas que le Siège apostolique précisera, soit aux clercs et aux religieux, soit aux laïcs.

Les deux parties qui constituent la messe, c'est-à-dire la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique, constituent un seul acte de culte. Aussi les fidèles sont-ils inviter à participer à toute la messe. Les pasteurs pourront concélébrer la messe:
- le Jeudi saint, tant à la messe chrismale qu'à la messe du soir;
- aux messes célébrées dans les Conciles, les assemblées épiscopales et les synodes;
- à la messe de la bénédiction d'un abbé.
- à la messe conventuelle et à la messe principale des églises, lorsque l'utilité des fidèles ne requiert pas que tous les prêtres présents célèbrent individuellement;
- aux messes des assemblées de prêtres de tout genre, aussi bien séculiers que religieux.
Cependant chaque prêtre conservera la liberté de célébrer la messe individuellement.

L'année liturgique sera révisée de telle sorte que, en gardant ou en restituant les coutumes et les disciplines traditionnelles attachées aux temps sacrés, on maintienne leur caractère natif pour nourrir la piété des fidèles par la célébration des mystères de la rédemption chrétienne, mais surtout du mystère pascal.

 

LE CHANT SACRE ET LA MUSIQUE.

La tradition musicale de l'Eglise universelle a créé un trésor d'une valeur inestimable du fait surtout que, chant sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle. C'est pourquoi la musique sacrée sera d'autant plus sainte qu'elle sera en connexion plus étroite avec l'action liturgique, sa fin étant la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles. Le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude et les Scholae cantorum seront développées, surtout auprès des églises cathédrales. On accordera une grande importance à l'enseignement et à la pratique de la musique dans les séminaires, les noviciats de religieux et de religieuses. Aux musiciens et chanteurs, on donnera aussi une authentique formation liturgique.

Le chant grégorien, chant propre de la liturgie romaine, devra occuper la première place dans les actions liturgiques. On achèvera l'édition typique des livres de chant grégorien et l'on procurera une édition contenant des mélodies grégoriennes plus simples à l'usage des petites églises.

Les autres genres de musique sacrée - surtout la polyphonie - ne sont nullement exclus pourvu qu'ils s'accordent avec l'esprit de l'action liturgique. Le chant religieux populaire sera intelligemment favorisé, pour que, conformément aux normes et aux rubriques, les voix des fidèles puissent se faire entendre.

On estimera hautement l'orgue à tuyaux comme l'instrument dont le son peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l'Église et élever les âmes vers Dieu. Quant aux autres instruments, il est permis de les admettre dans le culte divin selon qu'ils s'accordent à la dignité du temple et qu'ils favorisent l'édification des fidèles.

Les musiciens, imprégnés d'esprit chrétien, composeront des mélodies qui présentent les marques de la véritable musique sacrée et qui puissent être chantées non seulement par les grandes Scholae cantorum, mais qui conviennent aussi aux petites et favorisent la participation active de toute l'assemblée des fidèles. Les textes destinés au chant sacré seront conformes à la doctrine catholique et seront tirés de préférence des saintes Ecritures et des sources liturgiques.

 

L'ART SACRE.

L'art, quel qu'il soit, doit servir les édifices et les rites sacrés avec le respect et l'honneur qui leur sont dus; il doit s'associer au concert de gloire que les plus grands hommes ont chanté en l'honneur de la foi catholique au cours des siècles passés.

Les évêques veilleront à ce que l'art intyroduit dans les sanctuaires soit véritablement sacré et ait en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ils veilleront aussi à ce que les oeuvres qui blessent le sens vraiment religieux, soit par la dépravation des formes, soit par l'insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient nettement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés. On maintiendra la pratique de proposer dans les églises des images sacrées à la vénération des fidèles; mais elles seront exposées en nombre limité et dans une juste disposition pour ne pas favoriser une dévotion mal réglée.

Tous les artistes qui souhaiteront servir la gloire de Dieu se rappelleront toujours qu'il s'agit de produire des oeuvres destinées au culte catholique, à l'édification des fidèles ainsi qu'à leur piété et à leur formation religieuse. Ce qui paraît mal accordé à la restauration de la liturgie sera amendé ou supprimé, et ce qui la favorise sera conservé ou introduit. En ce domaine, surtout en ce qui concerne les matières et les formes du mobilier sacré et des vêtements, faculté est attribuée d'opérer des adaptations aux nécessités et aux moeurs locales. Les clercs seront instruits aussi de l'histoire et de l'évolution de l'art sacré, ainsi que des principes sur lesquels doivent se fonder les oeuvres d'art sacré, afin qu'ils apprécient et conservent les monuments vénérables de l'Église.

 


 
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