Dans le monde d'aujourd'hui, d'innombrables femmes continuent d'être victimes de représailles, même dans les sociétés modernes développées. Chez sainte Giuseppina Bakhita, nous trouvons un brillant défenseur de la véritable émancipation. L'histoire de sa vie inspire non pas l'acceptation passive, mais la ferme résolution à oeuvrer de façon effective pour libérer les jeunes filles et les femmes de l'oppression et de la violence, et pour leur restituer leur dignité dans le plein exercice de leurs droits.
Mes pensées se tournent vers le pays de la nouvelle Sainte, qui est déchiré par une guerre cruelle depuis dix-sept ans, ne laissant entrevoir que peu de signes en vue d'une solution. Au nom de l'humanité qui souffre, j'en appelle une fois de plus à tous ceux qui sont en charge de responsabilités : ouvrez vos coeurs aux cris de millions de victimes innocentes et empruntez le chemin de la négociation. Avec la Communauté internationale, j'implore de ne pas continuer à ignorer l'immense tragédie humaine. J'invite toute l'Église à invoquer l'intercession de sainte Bakhita pour tous nos frères et soeurs persécutés et esclaves, en particulier en Afrique et dans son Soudan natal, afin qu'ils puissent connaître la réconciliation et la paix.
J'adresse enfin une parole de salut affectueux aux Filles de la Charité canossienne, qui se réjouissent aujourd'hui de voir élever leur Consoeur à la gloire des autels. Qu'elles sachent tirer de l'exemple de sainte Giuseppina Bakhita un élan renouvelé en vue d'un dévouement généreux au service de Dieu et de leur prochain.