Chers frères et sœurs!
L'Avent est, par excellence, le temps de l'espérance. Chaque année, cette attitude fondamentale de l'esprit se réveille dans le cœur des chrétiens qui, alors qu'ils se préparent à célébrer la grande fête de la naissance du Christ Sauveur, ravivent l'attente de son retour glorieux, à la fin des temps. La première partie de l'Avent insiste précisément sur la parousie, sur la dernière venue du Seigneur. Les antiennes de ces Premières Vêpres sont entièrement orientées, avec différentes nuances, dans cette perspective. La brève lecture, tirée de la Première Lettre aux Thessaloniciens (5, 23-24), fait une référence explicite à la venue finale du Christ, en utilisant précisément le terme grec de parousie (v. 23). L'Apôtre exhorte les chrétiens à être irrépréhensibles, mais il les encourage surtout à avoir confiance en Dieu, qui "est fidèle" (v. 24) et qui ne manquera pas d'opérer la sanctification chez ceux qui répondront à sa grâce.
Toute cette liturgie des vêpres invite à l'espérance en indiquant, à l'horizon de l'histoire, la lumière du Sauveur qui vient : "Ce jour, une grande lumière brillera" (2e antienne) ; "le Seigneur viendra dans toute sa gloire" (3e antienne) ; "sa splendeur remplit l'univers" (Antienne au Magnificat). Cette lumière, qui émane de l'avenir de Dieu, s'est déjà manifestée dans la plénitude des temps ; c'est pourquoi notre espérance n'est pas privée de fondement, mais repose sur un événement qui s'inscrit dans l'histoire et qui, dans le même temps, dépasse l'histoire : c'est l'événement constitué par Jésus de Nazareth. L'évangéliste Jean applique à Jésus le titre de "lumière" : c'est un titre qui appartient à Dieu. En effet, dans le Credo nous professons que Jésus Christ est "Dieu, né de Dieu, Lumière, née de la Lumière".
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