LE CHRIST EST NOTRE GRAND PRÊTRE, MÊME DANS LES MOMENTS LES PLUS SOMBRES ET DANS LES ÂMES LES PLUS TÉNÉBREUSES

Le monde a été témoin de ce pouvoir lundi de cette semaine, lorsque le cardinal Fernandez a déclaré que le pape François « a décidé de ne pas enseigner de nouvelle doctrine ex cathedra ».

Écrit par fr Alexis Bugnolo (11/04/2024) - Traduction française autorisée : père Walter Covens

Le Christ Jésus n'a pas seulement racheté le monde sur la Croix, le 3 avril de l'an 33, il poursuit aujourd'hui cette prière rédemptrice devant le trône de son Père éternel dans le Ciel Empyrée.

La puissance de sa prière pour nous dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. C'est la prière d'un Fils à la dignité infinie par nature, offerte par son Humanité sacrée élevée à la dignité infinie de la noblesse en étant jointe à sa Personne divine dans l'Union Hypostatique.

Nous, en revanche, sommes d'une dignité très limitée, à peine plus élevée que celle des animaux et bien inférieure à celle des anges et des démons.

Pourtant, dans l'éternité de Dieu, il a choisi certains d'entre nous avant le commencement du monde pour qu'ils soient saints et justes à ses yeux, et il en a ainsi aimé beaucoup de toute éternité, au-delà de toute mesure de justice ou de proportionnalité, parce qu'il nous a aimés parce qu'il a voulu nous aimer, et non pour un quelconque mérite prévisible de notre part.

L'incompréhensible miséricorde de Dieu va encore plus loin, en ce sens qu'Il a aimé de toute éternité certaines personnes dont Il savait qu'elles le haïraient toujours, et pourtant, Il a voulu qu'elles viennent un jour à l'existence, qu'elles naissent, qu'elles soient baptisées et même qu'elles soient élevées aux plus hautes dignités ici sur terre, dans Son Église, le Corps mystique de Son Fils.

Pour ces âmes, aimées plus que des milliards d'autres, mais qui le rejettent jour après jour, le Fils éternel de Dieu intercède toujours pour elles auprès de son Père.

C'est pourquoi, même dans les moments les plus sombres de l'histoire et dans les âmes les plus sombres et les plus rongées par le péché, la prière sacerdotale du Christ est à l'œuvre.

Le monde a été témoin de cette puissance lundi dernier, lorsque le cardinal-archevêque Fernandez a déclaré que le pape François "a décidé de ne pas enseigner de nouvelle doctrine ex cathedra".

Il admet ainsi ouvertement qu'il sait qu'il peut se tromper et qu'il serait injuste d'imposer ses vues personnelles à l'Église.

C'est le minimum requis pour qu'il soit clair que les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre l'Église et que les paroles du Christ, "J'ai prié pour vous, Simon, afin que votre foi ne défaille pas", sont aussi vraies aujourd'hui qu'elles l'ont toujours été.

Et pour cette épiphanie de la puissance et de la miséricorde divines, toute l'Église a le devoir de remercier les catholiques qui ont participé personnellement, financièrement ou par leurs prières, à faire en sorte que le pape Benoît XVI ait un successeur valide élu juridiquement, lors de l'Assemblée de droit apostolique du 30 janvier 2023. En effet, par cette élection, ils ont fait confiance à la promesse du Christ à Pierre et à ses successeurs dans le droit canonique, "Tout ce que vous liez sur la terre sera lié au ciel", et ont ainsi fait de Jorge Mario Bergoglio instantanément l'objet et l'attention de la prière spéciale du Christ et de la promesse de grâce à Simon, en tant que Pierre*.

Car il n'y a pas d'autre explication théologique ou canonique qui puisse expliquer ce que nous venons de voir, lundi.

Louons Dieu ! Et prenons confiance dans la puissance de notre Grand Prêtre, qui se tient devant la Face du Père, intercédant toujours pour chacun de nous, surtout quand nous le lui demandons !

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* Le mot "immédiatement", parce que, par son consentement habituel à être le Pape, il a consenti tacitement même à cette élection, qu'il le sache ou non.

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