Un pape ne doit en aucun cas être obéi lorsqu'il est clairement et manifestement en désaccord avec la volonté divine dans tout ce qui est nécessaire ou favorable au salut.
Écrit par fr Alexis Bugnolo (10/02/2024) - Traduction française autorisée : père Walter Covens
L'obéissance en tant que vertu nous incite à nous conformer avec révérence, respect et diligence à la volonté de celui qui détient l'autorité légitime lorsqu'il exprime cette volonté par un commandement, qu'il s'agisse d'interdire ou d'ordonner, d'instruire ou de régir l'action.
En vérité, seul un supérieur légitime ordonnant ce qui est légitime est redevable d'obéissance. Quelqu'un qui prétend être votre supérieur ne doit jamais être obéi. Et tout vrai supérieur qui ordonne ce qui est injuste ou malhonnête ne doit jamais être obéi.
Dans la religion catholique, qui est la seule vraie religion révélée par Dieu, le légitime et véritable supérieur de toutes choses, en tant que Créateur et Seigneur, l'obéissance est toujours et inconditionnellement due à Dieu seul.
Ensuite, une obéissance limitée et conditionnée est due aux représentants authentiques de Dieu qui communiquent les décisions de la Divine Majesté. Ainsi, en fonction de la capacité de cette communication à faire autorité et à se manifester clairement, nous devons obéissance à Jésus-Christ, qui est Dieu incarné, avec l'autorité suprême, tout d'abord. Ensuite, à ceux que le Christ a placés au-dessus de nous, c'est-à-dire les Apôtres qu'il a choisis pendant son séjour sur terre ou qu'il a mandatés après sa résurrection, c'est-à-dire saint Paul, seul. Et parce que les Apôtres ont eu la grâce de l'infaillibilité et de l'impeccabilité, leurs enseignements et leurs décisions de gouvernement - mais pas leur comportement personnel - constituent une règle pérenne et immuable pour toutes les générations. C'est ce qu'on appelle la Tradition apostolique.
Ensuite, nous devons une obéissance limitée et conditionnelle à ceux qui occupent les fonctions que les apôtres ont établies, pendant la durée de leur mandat. Ainsi, nous obéissons à l'évêque de notre diocèse, au pasteur de notre église, etc. Ces charges font partie de la hiérarchie ecclésiastique.
Mais il existe une fonction qui participe à la fois à la hiérarchie ecclésiastique et à l'autorité apostolique : c'est la fonction de pontife romain. Et parce qu'elle participe des deux, l'obéissance que nous devons au Pontife romain est en certains points plus obligatoire que toutes les autres, mais en d'autres points tout aussi conditionnée et limitée.
Or, lorsqu'un Pontife romain gouverne en harmonie avec la volonté de Dieu telle qu'elle est exprimée dans la Révélation (Tradition divine) et en accord avec la volonté des Apôtres (Tradition apostolique), tous les catholiques ont le devoir de lui obéir, lorsqu'il ordonne une chose qui a trait à notre salut. Ainsi, s'il ordonne qu'un sacrement soit reçu de telle manière, mais pas s'il ordonne qu'une certaine basilique célèbre seule le Rosaire à 17 heures.
Cependant, lorsqu'un Pontife romain ne gouverne pas en harmonie avec la volonté de Dieu telle qu'elle est exprimée dans la révélation ou contrairement à l'enseignement des Apôtres, il ne faut pas lui obéir, car ce serait un péché mortel. Il ne faut pas lui obéir, dis-je, dans les choses qu'il ordonne et qui sont contraires à ces deux parties du dépôt de la foi.
Les catholiques ont une obligation encore plus grande de NE PAS obéir à un pontife romain s'il agit pour détruire les âmes, en interdisant, en entravant, en privant, en niant ou en interdisant toute chose ou tout acte qui est propice au salut. Ainsi, le Pontife romain ne doit pas être obéi s'il interdit la récitation de la prière du "Notre Père", ou s'il en modifie le texte d'une manière qui en altère la signification.
Ainsi, la plupart des catholiques italiens ont commis un grave péché en acceptant les formules du Notre Père publiées par le pape François, où les mots "ne nous soumets pas à la tentation" ont été remplacés par "ne nous abandonne pas dans la tentation", même s'ils pensaient qu'il était le pape lorsqu'il l'a ordonné - ce qu'il n'était pas puisque le pape Benoît XVI n'a jamais renoncé à sa charge.
Mais un pape ne doit pas être obéi en quoi que ce soit lorsqu'il est clairement et manifestement opposé à la volonté de Dieu dans tout ce qui est nécessaire ou propice au salut.
La raison en est qu'en raison de sa grave déviation publique habituelle de la volonté de Dieu, rien de ce qui émane de lui en tant qu'enseignement ou gouvernance ne peut être exempt d'un défaut pervers, découlant de sa déviation habituelle.
Et tel est l'état d'âme actuel, public et manifeste, du pape François, qui a signé "Fiducia supplicans" et qui a fermement refusé de retirer son approbation, après avoir été réprimandé par des milliers d'évêques catholiques et des dizaines de milliers de prêtres catholiques dans le monde entier, sans parler des millions de fidèles.
La déviation manifeste de la foi était claire le 29 septembre 2023, lorsqu'il a chargé le cardinal Fernandez de répondre à la réponse sournoise qu'il avait donnée aux cinq cardinaux dans leur récente Dubia. Cette pertinence et cette perversité ont été rendues encore plus certaines et malignes par sa publication de l'hérétique et blasphématoire "Fiducia supplicans" le 18 décembre 2023.
Depuis lors, il a non seulement refusé toute correction publique et privée, mais il a même redoublé d'efforts en insultant l'ensemble du monde catholique par des crises de colère et d'impuissance lors de ses interventions publiques.
C'est pourquoi, qu'un catholique croie ou non que le pape François a perdu sa charge pour cause d'hérésie ou de schisme, aux yeux de Dieu, tous les catholiques sont maintenant obligés de NE PAS obéir au pape François en quoi que ce soit jusqu'à ce qu'il se repente, car sinon ils deviendraient moralement complices en tolérant ce qui ne peut jamais être toléré : le grave abus public de la fonction de pontife romain par un homme qui est habituellement opposé à la volonté de Dieu dans un domaine grave, l'observation du 2ème commandement du Décalogue, qui exige que les chrétiens gardent saint le Nom du Seigneur, ne l'utilisant jamais pour approuver le mal ou la vanité.
De même, cette obligation de ne pas obéir s'accompagne de la grave obligation pour tous les catholiques d'exiger qu'il soit publiquement et solennellement réprimandé ou réprouvé, et/ou démis de ses fonctions, s'il refuse la réprimande ou la correction.
Les catholiques ont déjà commencé à demander cette action contre le pape François dans le cadre de l'initiative Sutri. Appelons tout le monde à faire de même pour l'amour du Christ et le salut du monde. Les catholiques refusent déjà l'obéissance dans le monde entier en raison de l'état d'empêchement du Siège apostolique, comme je l'explique ICI. - Continuez à parler de ces deux sujets à tout le monde, en particulier au clergé, et en particulier aux diocèses ou aux paroisses où une déclaration approuvant la "Fiducia supplicans" a été publiée ou diffusée.
Je vous demande instamment de ne laisser personne vous bercer dans une tolérance silencieuse du péché de cet homme ou vous convaincre que la seule réponse du catholique est de se lamenter et de tolérer ce péché. Si nous ne commençons pas et ne continuons pas à réprimander publiquement cet homme et à exprimer notre droit de lui refuser l'obéissance en raison de l'ampleur de son péché, non seulement son âme n'aura aucun moyen de se corriger, mais le mauvais exemple qu'il donne se répandra dans toute l'Église, nous privant de la miséricorde de Dieu et de la grâce de la persévérance finale. Ce n'est pas rien. Et aucun catholique au courant de ce scandale ne pourra être sauvé s'il reste silencieux et n'agit pas.
En effet, tout "influenceur" catholique qui laisse de côté cette controverse ou qui n'incite pas à l'action montre par là même qu'il comprend mal la Foi et se soucie peu de la dignité de la Divine Majesté, du salut des âmes ou du devoir éthique qu'il a envers vous, son lecteur ou son auditeur. Ne vous attardez pas avec de tels imbéciles, car ils vous égarent.
FromRome.info est un journal électronique qui relate les événements de l'Église sans passer sous silence le devoir des catholiques de réagir par une action remplie de foi, plutôt que d'être de simples spectateurs. Cet article fait partie d'une série de plus de 10 000 articles publiés depuis septembre 2013. Pour plus d'informations sur notre revue, consultez notre page "À propos".
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