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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Présentation des "grandes homélies pascales de Benoît XVI"

Publié par dominicanus sur 31 Mars 2012, 20:48pm

Catégories : #Évènements

benoit xvi 1

 

ROME, jeudi 29 mars 2012 (ZENIT.org) – Le pontificat de Benoît XVI, qui est déjà entré dans l’histoire grâce à son riche Magistère et une belle production littéraire (la trilogie sur Jésus de Nazareth est presque finie), restera aussi ancré dans les mémoires pour toutes les homélies prononcées par le pape, notamment celles à l’occasion des fêtes de Pâques.

« La nouvelle création dans l’histoire. Les grandes homélies de Pâques de Benoît X » est d’ailleurs le titre d’un nouveau recueil publié par la maison d’édition du Vatican (Libreria Editrice Vaticana), réalisé sous la conduite de Mgr Lorenzo Leuzzi, évêque auxiliaire du diocèse de Rome et directeur du Bureau chargé de la pastorale universitaire au Vicariat de Rome.

L’ouvrage, présenté mercredi dans la Salle Marconi de Radio Vatican, rassemble les trois grandes homélies prononcées par Benoît XVI, durant les veillées pascales de 2007 à 2009.

Il s’ouvre sur une préface signée le cardinal Agostino Valli, vicaire général du pape pour le diocèse de Rome, et sur une postface signée du prof Cesare Mirabelli, président émérite de la Cour Constitutionnelle.

Sa publication est une des nouvelles initiatives pastorales à destination des universitaires de Rome et d’un jeune public en général, entreprises par Mgr Leuzzi, dans le sillage de deux ouvrages antérieurs :  La question de Dieu aujourd’hui. Le nouveau parvis des gentils, paru en 2010, et Elargir les horizons de la rationalité. Les discours pour l’université de Benoît XVI, paru en 2008.

Plusieurs experts de diverses disciplines étaient présents à la table-ronde de présentation du livre, introduite par le directeur italien de la chaine RadioRai1, Antonio Preziosi, et clôturée par le professeur Giuseppe Costa, directeur de la LEV (la Libreria Editrice Vaticana).

« Cet ouvrage permet d’apprécier de manière particulièrement opportune ‘ l’attention spéciale que le pape accorde aux homélies’, dans la digne tradition des Pères de l’Eglise à lui si chers », a commenté Antonio Preziosi, en reprenant les paroles de la préface du cardinal Vallini.

Le pontificat de Benoît XVI défie en effet le brouhaha de la culture postmoderne par le silence, le silence recherché de la liturgie, demandant aux hommes de notre temps la patience d’écouter, de réfléchir sans jamais crier et avant tout avec humilité (« [je suis] un modeste ouvrier dans la vigne du Seigneur » avaient été ses premières paroles, le 19 avril 2005, aussitôt après son élection).

D’ailleurs, rien de mieux qu’une homélie, qui demande silence, écoute et attention pour comprendre certaines choses et les apprécier pleinement. Dans ce contexte, à l’intérieur du cycle liturgique, la ‘prédication pascale’ se distingue depuis toujours par sa centralité catéchétique. C’est cette semaine-là, et seulement cette semaine-là que le peuple chrétien est appelé à revivre intensément, pas après pas, les mystères de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur.

C’est là que l’histoire de l’humanité a définitivement changé, une fois pour toutes », a commenté dans son intervention, le magistrat italien Stefano Amore, expliquant que la Résurrection a été un vrai « tournant explosif », et pas seulement pour les croyants.

En effet, a-t-il ajouté, « la possibilité même qu’un événement du genre puisse survenir a bouleversé radicalement l’histoire de la pensée humaine et la façon de se rapporter à la réalité ».

Ce qui est arrivé à Jérusalem, dans l’indifférence quasi générale de la population de l’époque, est un événement qui a « transformé » les mentalités et comportements au niveau universel, et qui a eu des répercussions concrètes aussi sur l’histoire de la justice (come le pape l’écrit dans son encyclique Spe Salvi), et le concept de ‘justice’, pour tous les hommes jusqu’à nos jours.

Depuis, l’agnostique et l’athée plus militants doivent se confronter à cette bouleversante question : « Et si c’était vrai? ». Ce n’est pas un hasard si, tant de grands penseurs des siècles suivants, de l’époque moderne aussi (comme Blaise Pascal (1623-1662)) ont littéralement « misé » toute leur vie sur la possibilité que cette question soit plausible.

Maria Carmela Benvenuto, qui est professeur à l’université la Sapienza de Rome, est à son tour intervenue dans la discussion, s’arrêtant sur la pensée moderne de divers grands auteurs contemporains, pour mettre en évidence les désordres que peut provoquer un « siècle fatigué » de rechercher la vérité, affirmant que cette « lassitude » peut engendrer un vide porté à l’extrême et conduire à un athéisme de masse, source des pires catastrophes.

Selon Giovanni Lo Storto, directeur général adjoint de la Libre Université internationale des études sociales (LUISS)-Guido Carli, les hommes d’aujourd’hui manifestent leur besoin « d’eau vive » , soit de « vérité », et ce n’est que dans la revalorisation d’une « fête centrale et unique » comme celle de Pâques qu’ils peuvent « trouver des réponses convaincantes ».

Et c’est pourquoi, a-t-il expliqué, que Benoît XVI dépense autant d’énergie aux textes de ses homélies pour le grand triduum pascal, et qu’il met autant de soin.

« Les homélies, je vous recommande les homélies », a alors pris la relève le directeur de la LEV, Giuseppe Costa qui a défini le travail du pape « une œuvre patiente et reconstructrice » pour l’homme postmoderne, apparemment repu de tant de loisirs matériels, ludiques, et centrés sur le bien être, mais néanmoins souvent blessé spirituellement et moralement, égaré au point de préférer la mort ou les dépendances autodestructrices (drogue, alcool etc.) à la vie.

Cette œuvre de reconstruction, a-t-il ajouté, le pape l’entreprend avant tout par la « parole », sa parole « vivante », puis beaucoup par écrit, pour arriver directement aux cœurs des personnes. Ce que confirment les nouveaux records d’affluence à ses audiences générale, mais dont, étrangement, a-t-il relevé, les medias, pourtant toujours à la recherche de nouvelles, ne parlent jamais.

L’ouvrage sur ses homélies de Pâques entrent dans le cadre des nombreuses initiatives d’études et d’approfondissement prévues pour l’Année de la Foi, proclamée par Benoît XVI par un récent proprio Porta Fidei, à partir du 11 octobre prochain, sous l’objectif de faire redécouvrir au plus grand nombre de personnes, surtout en Europe, la vérité et la beauté d’une vie authentiquement chrétienne.

L'année prochaine, la LEV a prévu la publication d’un nouveau recueil sur les grands discours annuels du pape à la Curie romaine, prononcés à l’occasion des fêtes de Noël.

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