La moitié de notre icône est maintenant prête, et elle concerne plutôt la réalité intérieure, au coeur de notre Saint. L'autre moitié se réfère à ses rapports avec les fidèles. Le quatrième panneau est constitué par le confessionnal du Saint. Ou plutôt, par les confessionaux d'Ars. Tous nous avons fait l'expérience de quelques minutes de pause et de prière silencieuse devant son confessional, tellement simple et pauvre et tellement éloquent. Combien de vies sont passées entre ces planches de bois. Combien de drames humains, que de souffrances, que de désespoir, de douleur, d'angoisse. Mais aussi combien de mots de soulagement, combien de conversions, combien de changements de vie. Directeur spirituel incomparable, son conseil est à l'origine de nombre de congrégations religieuses fondées justement par ses pénitents en ce raccourci de siècle. Ouvrier silencieux, le pauvre prêtre dépensait son temps et ses énergies au service de la reconstruction de la créature humaine, rachetée par le péché (?) et devenue l'enfant prodigue d'un Dieu d'amour. Ces confessionaux ont rayonné l'évangile du salut bien au-delà des limites du village et leur lumière a éclairé le monde entier. Comme l'écrit Trochu: "Combien d'autres âmes et combien de paroisses ont dû à Vianney leur amélioration. Nous savons bien peu de chose de son influence de confesseur et de directeur d'âmes. Le reste, ignoré des hommes, sera révélé directement par Dieu. L'abbé Vianney - a dit la comtesse des Garets - s'est vu contraint de confesser que ce ne sera qu'au jugement dernier qu'on connaîtra le bien réalisé par son ministère".
Prêtres diocésains, quelle sainteté? Colloque à Ars, 26-27-28 février 2007, éd. Sanctuaire d'Ars - Parole et Silence, 2007, p. 245