La tentation du corps : Jésus a faim. Faim de nourriture pour vivre, évidement mais derrière cela, Il y a la faim du corps qui se fait sentir en tous nos sens. Faim de connaître, de penser, d’aimer, de partager, de vouloir satisfaire aux appels de mon corps et la réponse à ces faims peut aller jusqu’à vouloir maîtriser l’autre jusqu’à en faire un objet de satiété, un esclave de mes besoins.
Le carême, par la privation désirée, vient rétablir l’ordre de mes faims.
La tentation de l’esprit consiste à agir pour que tout converge vers moi. Faim d’être reconnu, désiré et remercié. C’est le moi, qui veut bien vivre avec les autres mais en restant Le
Moi.
Le carême, par une humilité offerte, me remet à ma simple place.
La tentation de l’âme, que stigmatise la dernière tentation de Jésus, affiche cette volonté orgueilleuse de vivre par moi-même, sans Dieu et si je peux, sans l’aide des autres. C’est l’errance de
mon imagination qui me met à égalité avec Dieu : alors pourquoi en aurais-je besoin? Et si j’en ai besoin alors je le mets à l’épreuve : sauve-moi ou fais ceci et je croirais en toi
!
Le carême, par une foi aimante, bride mon imagination et me rappelle Dieu comme la seule source de mes joies et de mes peines accueillies.
Bon et saint carême à tous.