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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Homélie 14e dimanche du Temps Ordinaire A

Publié par dominicanus sur 1 Juillet 2011, 17:16pm

Catégories : #Homélies Année A 2010-2011

Mon homélie de 2008 :

 

Homélie 14 T.O.A 2008 : Le combat spirituel - la chair et l'Esprit


14 TOA ev

 

Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile du dimanche 3 juillet, quatorzième dimanche du temps ordinaire. Évangile selon saint Matthieu, chapitre 11, versets 25 à 30. 

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits ».

Écoutez Radio Vatican : >> RealAudioMP3 

Lire le commentaire :


L’évangile de ce jour nous introduit dans le dessein d’amour du Père, dessein qu’il révèle par son Fils en des mots remuants et provocateurs. « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». 


Tout vient du Père, et Jésus le remercie de ce qu’il puisse le révéler. Et dans cette révélation, le Père a déjà prévu qu’il n’atteindrait pas « les sages et les savants », car ceux-ci pensent déjà tout savoir et savoir mieux que les autres. Ils se contentent de leur propre intelligence et fonde tout sur elle ; ainsi peu à peu, ils ne tournent que sur eux-mêmes, enivrés de découvrir le mystère insatiable de la création par leur seule raison. Peu à peu, ils s’éloignent de Dieu jusqu’à finalement l’évacuer de toute origine et crée un monde où Dieu n’a plus sa légitime place.


À contrario, les « tout-petits », ceux qui ne s’enferment pas dans leur mode de pensée, les mêmes que les « pauvres en esprit », les mêmes que les « malades » qui attendent tout du médecin, les mêmes que les « brebis épuisées » qui n’ont pas de berger, ces pauvres, ont un esprit ouvert auxquels Dieu a destiné sa révélation, toute sa révélation. 


Car ils ont conservé par leur simplicité, l’esprit filial qui attend tout du Père et dans leur relation avec Dieu, leur cœur s’offre sans réticences, sans condition.


C’est pourquoi ils vont percevoir et accepter les premiers, les abaissements et l’humilité du Fils. Toute son attitude existentielle leur crie cet amour de Dieu au travers de Jésus. 


Là où les grands vont poser mille questions et mille conditions- Se peut-il que Dieu se révèle en un homme ? S’il se dit fils de Dieu, alors il blasphème !- les tout-petits vont voir, constater et aimer ce que Dieu leur offre en son Fils. 


Et il faudra que les puissants acceptent de rentrer dans cette humilité des tout-petits pour alors eux-mêmes avoir part à la révélation. 


Et c’est parque lui, Jésus, connait les sentiments du Père qu’il peut poursuivre : « Oui, Père tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m’as été confié par mon Père ; personne ne connait le Fils, sinon le Père, et personne ne connait le Père sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler ».
Nous voici au cœur de la révélation trinitaire, car les sentiments du Père que le Fils révèle à celui qui croit indiquent le Saint esprit, qui nous met dans le cœur la connaissance des sentiments des deux, dans leur union la plus parfaitement aimante. 


C’est ce qui permet de porter le fardeau du Christ avec lui et de découvrir qu’en prenant son joug, ce fardeau devient léger. Car sa croix est lourde pour lui, comme pour nous, mais le joug est celui de l’amour, « doux et humble de cœur » qui ne gémit pas sous le poids, ne se plaint pas, ne mesure pas et ne le compare pas à ses propres forces. Ce joug ne s’arrête pas à l’homme charnel qui gémit sous le poids du fardeau mais l’atèle à l’Esprit qui redonne vie, allège largement la charge, désormais portée par le Christ et procure le repos, en Dieu. 


Seigneur, guide-moi vers ton cœur de pauvre, donne-moi ton joug, que je puisse offrir ton repos.

 

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