Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Payer la dîme : une question de justice et d’espérance - Homélie 1° dimanche du Carême C

Publié par dominicanus sur 5 Mars 2022, 02:47am

Catégories : #Homélies Année C (2009-2010)

 

 

 

dime.jpg

 

 

 

La tradition d’offrir à Dieu les prémices des récoltes, instaurée par Moïse dans la première lecture de ce dimanche, était une pratique spirituelle fondamentale en Israël. C’était une manière de demeurer en communion avec Dieu. Chaque fois que cette pratique tendait à être négligée, le peuple s’éloignait du Seigneur et était attaqué par ses ennemis.

 

Quelles étaient ces prémices que Moïse enseignait au peuple à offrir à Dieu ? C’étaient les fruits des premières récoltes de l’année. Que ce soient les olives, les raisins ou du blé, au moment de la récolté, les agriculteurs en apportaient au tabernacle, ou au Temple, les premiers fruits pour les offrir à Dieu. Ils offraient non pas "les restes", mais les prémices !

 

Moïse justifie cette pratique par deux raisons : la justice et l’espérance. C’était une question de justice, car la terre qui produisait ces récoltes, la Terre Promise, avait été donnée par Dieu aux Israélites de manière miraculeuse. Israël était redevable de tout à Dieu. Lui donner les premiers fruits était une question de reconnaissance.

 

C’était aussi une question d’espérance. Le bonheur auquel ils aspiraient ne pouvait venir que de Dieu, et non d’une quelconque richesse ou prospérité. Le fait d’offrir à Dieu était également pour eux une manière de reconnaître qu’aucune richesse matérielle ou plaisir terrestre ne pouvait leur assurer la plénitude qu’apporte l’amitié dvine.

 

En d’autres mots, le fait d’offrir les prémices permettait aux Israélites de se souvenir du vrai contexte de leur vie. Leur vie faisait partie d’une histoire, celle du salut de Dieu, une histoire qui plonge ses racines dans le passé et qui atteindra son accomplissement dans le futur. Ainsi, en faisant mémoire du passé, ils assuraient leur avenir.

 

La même chose vaut pour nous aujourd’hui. Nous faisons partie, nous aussi, d’une histoire, de l’histoire du salut. Le Carême est le temps favorable pour nous souvenir de ce vaste horizon de notre vie. Dans son message pour le Carême de 2010, Benoît XVI avait insisté sur ce point : les biens matériels ne peuvent pas nous procurer ce que nous désirons le plus :

 

« Ce qui est essentiel pour l’homme ne peut être garanti par la loi. Pour qu’il puisse jouir d’une vie en plénitude il lui faut quelque chose de plus intime, de plus personnel et qui ne peut être accordé que gratuitement : nous pourrions dire qu’il s’agit pour l’homme de vivre de cet amour que Dieu seul peut lui communiquer, l’ayant créé à son image et à sa ressemblance. Certes les biens matériels sont utiles et nécessaires. D’ailleurs, Jésus lui-même a pris soin des malades, il a nourri les foules qui le suivaient et, sans aucun doute, il réprouve cette indifférence qui, aujourd’hui encore, condamne à mort des centaines de millions d’êtres humains faute de nourriture suffisante, d’eau et de soins. Cependant, la justice distributive ne rend pas à l’être humain tout ce qui lui est dû. L’homme a, en fait, essentiellement besoin de vivre de Dieu parce que ce qui lui est dû dépasse infiniment le pain. »

 

Garder présent à l’esprit ce vaste horizon de notre foi est important pour notre croissance dans la maturité spirituelle. Nous avons vu dans l’Evangile de ce dimanche que le démon s’intéresse à Jésus. Il voulait le détourner de sa mission, ou, en tout cas, anéantir ses efforts pour assumer sa mission. Ce même démon s’intéresse aussi à chacun de nous pour ralentir notre croissance spirituelle et nous détourner de notre mission à nous aussi. Il veut nous faire oublier qu’il y a un combat spirituel qui fait rage autour de nous, et que nous avons un rôle à jouer dans la construction du Royaume du Christ.

 

Pour ce faire, il utilise la même tactique avec nous que celle à laquelle il a eu recours avec Jésus. Il veut que nous nous préoccupions uniquement de plaisirs éphémères. Jésus avait faim ; Jésus voulait construire son Royaume ; Jésus voulait gagner les cœurs des hommes : voilà les objectifs immédiats de Jésus. C’est sur ces objectifs que portent les tentations du démon.

 

Mais Jésus avait aussi d’autres désirs, des désirs à long terme. Il voulait nous apprendre à servir les autres au lieu de se servir soi-même ; il voulait être fidèle à son Père ; il voulait faire de nous ses amis, et pas seulement devenir une célébrité.

 

Ses désirs immédiats ne rendaient pas compte du vaste horizon de sa mission. Son objectif n’était pas de se faire plaisir. C’est en ayant présent à l’esprit toute l’ampleur de sa mission qu’il a pu résister à la tentation et maîtriser ces désirs primaires.

 

A chaque tentation Jésus répond par une citation de la Bible, et la Bible, c’est la chronique de l’histoire de notre salut. C’est la Parole de Dieu au sujet du grand projet de Dieu. Chaque dimanche, en nous mettant en contact avec cette Parole, l’Eglise fait pour nous ce que Jésus a fait : nous rappeler le vaste horizon de notre vie chrétienne, pour que nous aussi, nous puissions résister aux tentations qui nous assaillirons au cours de la semaine à venir.

 

L’Eglise fait sa part pour nous rappeler cela : la Messe dominicale, avec les lectures, les temps liturgiques comme le Carême… L’Eglise fait sa part pour nous rappeler toute l’ampleur de notre mission en tant que chrétiens, pour nous éviter de tomber dans les pièges du démon, pour que nous ne nous laissions pas détourner de notre vraie mission : aimer Dieu et aimer notre prochain.

 

Mais nous aussi, nous avons notre part à faire. Nous devons accepter ce rappel. Nous devons l’accepter en théorie, mais aussi en pratique, d’une manière très concrète, comme les Juifs. Une façon d’accepter ce rappel, c’est de s’acquitter de la dîme.

 

Payer la dîme, c’est la façon moderne de donner les prémices au Seigneur, non pas en nature, mais en espèces. Cela consiste à donner les premiers dix pour cent de nos revenus, quel qu’en soit le montant, à Dieu. Chaque baptisé a le devoir, la responsabilité, de contribuer à soutenir les efforts d’évangélisation du monde par l’Eglise. C’est une des raisons pour lesquelles il y a une collecte chaque dimanche.

 

Nous pourrions avoir tendance à penser que ce soutien est comme une donation à une œuvre charitable comme la Croix Rouge ou le Secours Catholique. C’est faux ! C’est un acte de religion. La corbeille qui passe au milieu de vous chaque dimanche est comme la corbeille que Moïse a placée devant le Seigneur. Cette corbeille doit être remplie de dons significatifs, des dons qui expriment la justice et l’espérance, des dons qui expriment le fait que vous prenez conscience que toutes les bonnes choses dans votre vie viennent de Dieu (c’est la justice), et que l’accomplissement, la plénitude à laquelle nous aspirons en cette vie, viendra aussi de lui (c’est l’espérance).

 

En d’autres mots, payer la dîme nous aide à vérifier si nous ne donnons pas au Seigneur que nos restes.

 

 

https://www.fromrome.info/2022/02/27/br-bugnolo-establishes-humanitarian-fundraiser-for-ukraine/
https://www.fromrome.info/2022/02/27/br-bugnolo-establishes-humanitarian-fundraiser-for-ukraine/

https://www.fromrome.info/2022/02/27/br-bugnolo-establishes-humanitarian-fundraiser-for-ukraine/

FR. BUGNOLO CRÉE UNE COLLECTE DE FONDS HUMANITAIRE POUR L’UKRAINE

Pendant la guerre, beaucoup d’innocents souffrent. Et beaucoup d’innocents souffrent parce qu’il n’y a personne pour les aider avec leurs besoins. C’est particulièrement vrai lorsque la nation est envahie par des forces militaires supérieures. C’est encore plus vrai en hiver.

 

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés le confirme :

 

 

 

En tant que président d’Ordo Miltiaris Inc., une organisation humanitaire américaine dédiée à aider les chrétiens dans de telles circonstances, j’ai commencé un effort de collecte de fonds dans le but spécifique de fournir une aide humanitaire en Ukraine et aux réfugiés ukrainiens dans les pays adjacents.

 

Pour appuyer cet effort, cliquez sur le lien ci-dessous et partagez cette page sur toutes les plateformes et canaux de médias sociaux.

 

Ordo Militaris Inc. a mené des collectes de fonds similaires depuis sa fondation en 2016, et à partir de la carte sur sa page d’accueil (ici) vous pouvez voir des épingles rouges indiquant notre travail passé. Notre dernière collecte de fonds était pour les victimes de l’attentat de Beyrouth. Nous avons aidé les chrétiens à Mossoul, au Liban, en Arménie, en Pologne, aux États-Unis et en Inde.

 

Pour coordonner et administrer cet effort, je serai transféré à Varsovie, en Pologne, dans une semaine (NDT : il est arrivé à Varsovie avant-hier). Et pour cette raison, ma capacité à signaler ici à FromRome.Info sera limitée pendant et après le transfert. Je confierai l’Ermitage de la Sainte-Croix, en Italie, au soin d’un pieux laïc, afin qu’il puisse continuer sa fonction de lieu de refuge pour les catholiques en communion avec le Pape Benoît XVI et pour les prêtres et les séminaristes révoqués.

 

Enfin, je vous demande de prier pour moi-même et pour les bénévoles qui m’aident et qui m’aideront. Que le Cœur Immaculé place son manteau et son bouclier sur nous tous.

 

Si vous voulez m’aider dans mes dépenses personnelles, je vous demande de donner plutôt, ici, par le bouton de don, afin que les fonds pour l’aide humanitaire puissent être gardés et consacrés à cela seul.

 

Fr. Alexis Bugnolo

Traduction française autorisée: père Walter Covens

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents