19. Aucun chrétien ou chrétienne, cependant, ne peut se satisfaire de ces formes imparfaites de communion. Elles ne correspondent pas à la volonté du Christ et affaiblissent son Église dans l'exercice de sa mission. La grâce de Dieu a poussé des membres de beaucoup d'Églises et Communautés ecclésiales, tout spécialement en notre siècle, à s'efforcer de surmonter les divisions héritées du passé et de bâtir à nouveau une communion d'amour par la prière, par le repentir et par la demande réciproque de pardon pour les péchés de désunion du passé et du présent, par des rencontres pour des actions de coopération et de dialogue théologique. Tels sont les objectifs et les activités de ce que l'on en est venu à appeler le mouvement œcuménique.(31)
20. Au deuxième Concile du Vatican, l'Église catholique s'est solennellement engagée à œuvrer pour l'unité des chrétiens. Le Décret Unitatis Redintegratio spécifie que l'unité voulue par le Christ pour son Église se réalise « au moyen de la fidèle prédication de l'Évangile par les Apôtres et par leurs successeurs — les Évêques avec leur chef qui est le successeur de Pierre —, par l'administration des sacrements et par le gouvernement dans l'amour ». Le Décret définit cette unité comme consistant « dans la profession d'une seule foi [...], dans la célébration commune du culte divin [...], dans la concorde fraternelle de la famille de Dieu »;(32) cette unité qui, de par sa nature même, exige une pleine communion visible de tous les chrétiens est le but ultime du mouvement œcuménique. Le Concile affirme que cette unité ne requiert nullement le sacrifice de la riche diversité de spiritualité, de discipline, de rites liturgiques et d'élaboration de la vérité révélée qui se sont développés parmi les chrétiens,(33) dans la mesure où cette diversité reste fidèle à la Tradition apostolique.
21. Depuis le deuxième Concile du Vatican, l'activité œcuménique a été inspirée et guidée, dans toute l'Église catholique, par divers documents et initiatives du Saint-Siège et, dans les Églises particulières, par des documents et initiatives des Évêques, des Synodes des Églises orientales catholiques et des Conférences épiscopales. Il faut aussi mentionner les progrès réalisés en des formes variées de dialogue œcuménique et en diverses sortes de collaboration œcuménique. Selon l'expression même du Synode des Évêques de 1985, l'œcuménisme « s'est profondément et irrévocablement gravé dans la conscience de l'Église ».(34)
24 Cf. UR, nn. 3 et 13.
25 Cf. UR, n. 3: « Assurément, des divergences variées entre eux ["ceux qui croient au Christ] et l'Église catholique sur des questions doctrinales, parfois disciplinaires, ou sur la structure de l'Église, constituent nombre d'obstacles, parfois fort graves à la pleine communion ecclésiale. Le mouvement œcuménique tend à les surmonter ». De telles divergences continuent à exercer leur influence et provoquent parfois de nouvelles divisions.
26 UR, n. 3.
27 UR, n. 4.
28 Cf. UR, nn. 14-18. Le terme « orthodoxe » est généralement appliqué aux Églises orientales ayant accepté les décisions des conciles d'Ephèse et de Chalcédoine. Toutefois, récemment ce terme a aussi été appliqué, pour des raisons historiques, aux Églises n'ayant pas accepté des formules dogmatiques, de l'un ou de l'autre des deux conciles cités (cf. UR, n. 13. Pour éviter toute confusion, dans ce Directoire, le terme général de: « Églises orientales » sera utilisé pour désigner toutes les Églises des diverses traditions orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l'Église de Rome.
29 Cf. UR, nn. 21-23.
30 Ibidem, n. 3.
Manquent les notes 31-36