« Les rois de Tarsis et des îles apportent leur tribut, les rois de Saba et de Seba offrent leurs dons. Que tous les rois se prosternent devant lui, que toutes les nations le servent » (cf. Ps 71). La Solennité d'aujourd'hui nous montre l'accomplissement de cette prophétie dans l'événement des Mages, ces savants « païens » qui arrivèrent à l’étable de Bethléem. La naissance du Sauveur apparaît, ainsi, comme l'Événement qui concerne non seulement le Peuple d'Israël, mais chaque homme en tant que tel. La Liturgie présente un fait particulier - l'adoration des Mages - et, à travers lui, nous attire dans la Réalité divine. C’est la méthode de Dieu : l'Incarnation.
Les trois Mages, dont les dépouilles mortelles sont gardées dans la Cathédrale de Cologne, étaient des hommes en profonde attente, qui scrutaient le ciel, en cherchant à y apercevoir les signes du Créateur. Pour se faire rencontrer même par eux, le Seigneur utilise ce qui leur est plus familier : l'étoile. C’est une étoile de luminosité et de dimensions semblables à toute autre, mais, en même temps, absolument unique : en brillant sur leurs visages, en effet, elle réveille le coeur, en montrant pour quelle Lumière ils étaient vraiment faits et en les mettant ainsi en chemin.
Il s'agissait donc d'un « signe » : quelque chose d’absolument mesurable, mais qui renvoie à une Réalité plus grande.
(à suivre)