10 mai, 22 mai, 27 mai: ces dernières semaines ont été l'occasion d'exercer le "devoir de mémoire" en France métropolitaine, à la Martinique et à la Guadeloupe. C'est à croire que l'esclavage appartient définitvement au passé. Non pas !
Chocolat amer
Dans son numéro d'avril dernier TEST-achats, la revue belge des consommateurs, publie un article intitulé: "Les esclaves du cacao". Il ne traite pas, comme on pourrait le penser, de ceux et de celles qui sont accros du péché dit "mignon" du chocolat, mais des travailleurs forcés dans des plantations de cacao en Côte d'Ivoire.
Un journaliste de la télévision néerlandaise avait déjà dénoncé ce scandale voici deux ans, mais aujourd'hui il subsiste. D'après l'OIT (Organisation internationale du travail), il y a à ce jour 284.000 enfants-esclaves dans les plantations de cacao en Côte d'Ivoire !
Une marque hollandaise de chocolat ayant porté plainte contre le journaliste, deux ex-esclaves sont venus témoigner aux Pays-Bas, et les producteurs traditionnels ont bien été obligés d'admettre que leur chocolat est susceptible d'être mêlé au travail forcé, puisque la Côte d'Ivoire fournit à lui seul près de la moitié des fèves de cacao du monde et que l'origine de la matière première utilisée par les fabricants de chocolat n'est pas garantie.
Depuis, certaines marques prennent conscience peu à peu de leurs responsabilités et se mettent à l'équitable. En 2007 l'initiative Responsible cocoa farming de la Fondation mondiale du cacao a vu naître une première certification de producteurs.
Il reste aux consommateurs que nous sommes de les encourager. Consommé à la fois avec modération et équitablement, le chocolat peut favoriser le devoir de mémoire...
Voir aussi: INTERNATIONAL COOA INITIATIVE