2. Les propriétés essentielles du mariage - l'unité et l'indissolubilité - CIC 1056 CIO 776 n. 3 - offrent l'occasion d'effectuer une réflexion fructueuse sur le mariage lui-même. C'est pourquoi aujourd'hui, en faisant référence à ce que j'ai déjà eu l'occasion de traiter dans mon discours de l'année dernière à propos de l'indissolubilité Rote 2001 , je désire considérer l'indissolubilité comme un bien pour les époux, pour les enfants, pour l'Eglise et pour l'humanité tout entière.
Il est important de présenter de façon positive l'union indissoluble, pour en redécouvrir le bien et la beauté. Il faut tout d'abord dépasser la vision de l'indissolubilité comme restriction à la liberté des contractants, et donc comme un poids, qui peut parfois devenir insupportable. L'indissolubilité, selon cette conception, est vue comme une loi extrinsèque au mariage, comme l'"imposition" d'une norme contre les attentes "légitimes" d'une réalisation ultérieure de la personne. A cela s'ajoute l'idée assez répandue, selon laquelle le mariage indissoluble serait le propre des croyants, raison pour laquelle ceux-ci ne peuvent pas prétendre l'"imposer" à la société civile dans son ensemble.
Discours au Tribunal de la Rote romaine pour l'inauguration de l'année judiciaire, 28/01/2002