- Que sentez-vous à présent ? demanda saint Séraphim.
- Je me sens
extraordinairement bien !
- Mais...
Comment cela, « bien » ? En quoi consiste ce « bien » ?
- Je ressens en
mon âme un silence, une paix, tels que je ne puis l'exprimer par des paroles...
- C'est là, votre Théophilie, dit le petit Père Séraphim, cette paix même que le
Seigneur désignait à Ses disciples lorsqu'Il leur disait: « Je vous donne Ma paix, non comme le monde la donne. C'est Moi Qui vous la donne. Si vous étiez de ce monde, le monde aurait aimé les
siens. Je vous ai élus et le monde vous hait. Soyez donc téméraires, car J'ai vaincu le monde ! ».
C'est à ces hommes, que le monde hait, élus de Dieu, que le Seigneur donne la paix que vous ressentez à présent - « cette paix », dit l'Apôtre, « qui dépasse tout entendement ».
L'Apôtre désigne ainsi cette paix parce
qu'on ne peut exprimer par aucune parole le bien-être que ressent l'âme des hommes dans le coeur desquels le Seigneur Dieu l'enracine. Le Christ Sauveur l'appelle « Sa paix », venant de Sa
propre générosité et non de ce monde, parce qu'aucun bonheur terrestre provisoire ne peut donner cette paix.
Elle est donnée d'En Haut par le Seigneur Dieu Lui-même, c'est pourquoi elle se nomme: « LA PAIX DU SEIGNEUR ».
(à suivre)