3. Mais ses disciples pouvaient plus justement encore être appelés ses frères. En effet, ses parents n'auraient pas été ses frères, s'ils n'avaient été ses disciples, ou ce titre de frère ne leur aurait servi de rien, si dans leur frère ils n'avaient reconnu leur maître. Aussi, un jour qu'il s'entretenait avec ses disciples, on vint à l'endroit où il se trouvait, pour lui annoncer que sa mère et ses frères l'attendaient dehors; "ma mère", dit-il, "et qui sont mes frères? Puis étendant la main sur ses disciples: Voici mes frères. Et quiconque fait la volonté de mon Père, celui-là est ma mère, mon frère et ma soeur (Mt 12, 46-50)". Ainsi Marie elle-même a été sa mère, parce qu'elle a fait la volonté du Père. Ce que le Seigneur a loué en elle, c'est d'avoir fait la volonté du Père, et non pas de l'avoir enfanté selon la chair. Que votre charité soit attentive. Le Sauveur excitait un jour l'admiration de la multitude par les merveilles et les prodiges qu'il opérait, par les preuves qu'il donnait de sa divinité cachée sous les apparences d'un homme. Aussi certaines âmes émerveillées s'écrièrent-elles: "Heureux le sein qui vous a porté". "Bien plus heureux", reprit-il, "ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique (Lc 11, 27-28)". C'était dire: Ma Mère elle-même, que vous appelez bienheureuse, l'est en raison de la fidélité avec laquelle elle garde la parole de Dieu, et non parce que le Verbe s'est fait chair en elle, pour habiter parmi nous (Jn 1, 14). Elle est heureuse parce qu'elle garde cette Parole de Dieu par qui elle a été faite et qui s'est faite chair en elle. Que les hommes ne se réjouissent donc pas de la fécondité de leur union temporelle, qu'ils se réjouissent si leur âme est unie à Dieu. Nous avons ainsi parlé à cause de ce passage de l'Evangile où il est dit que Jésus habita peu de temps à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples.
S. Augustin, Que les hommes se réjouissent si leur âme est unie à Dieu
2. "Il descendit", comme dit l'Evangile, "à Capharnaüm, ainsi que sa mère, ses frères et ses disciples, et ils y demeurèrent peu de jours". Jésus-Christ a donc une
mère, des frères et des disciples; il a des frères par la même raison qu'il a une mère. Nos livres saints ont l'habitude d'appeler du nom de frères les enfants d'un même père et d'une même mère,
ou d'une même mère, ou d'un même père, quoique d'une mère différente, et les cousins germains, enfants à degré égal, de deux frères ou de deux soeurs; mais ils ne sont pas seuls à être appelés
frères par I'Ecriture. Comme elle parle, il fan! la comprendre. Elle a sa manière de parler; quiconque ne la saisit pas se trouble et dit Comment? Jésus-Christ a eu des frères? Marie a-t-elle mis
au monde d'autres enfants? Non: c'est de là qu'est venue la dignité des vierges. Marie a pu être mère, elle n'a pu être femme. Si on lui a donné ce nom, c'est en raison de son sexe, et non à
cause de la perte de son intégrité virginale. On le lui a donné d'après la manière de s'exprimer propre à l'Ecriture même. Vous le savez, Adam n'a pas connu Eve aussitôt après qu'elle a été
formée d'une de ses côtes, et pourtant elle a porté le nom de femme, immédiatement après sa création; "et de cette côte il forma une femme (Gn 2, 22)". Quels étaient donc ces frères du Seigneur?
C'étaient les parents de Marie, n'importe à quel degré. Comment le prouvons-nous? Par l'Ecriture. Loth a été appelé frère d'Abraham (Gn 13, 8; Gn 14, 14); or, il était le fils de son frère.
Lis l'Ecriture, et tu verras qu'Abraham était l'oncle paternel de Loth (Gn 11, 21; Gn 11, 31); cependant ils ont été appelés frères. Pour quelle raison, si ce n'est à cause de leur parenté. De
même Jacob avait pour oncle maternel Laban, le Syrien; en effet, Laban était frère de la mère de Jacob, c'est-à-dire de Rébecca, femme d'Isaac (Gn 28, 2). Lis l'Ecriture, et tu verras que l'oncle
et le fils de sa soeur sont appelés frères (Gn 29, 12-15). Cette règle établie, tu comprendras que tous les parents de Marie étaient les frères de Jésus-Christ.
3. Mais ses disciples pouvaient plus justement encore être appelés ses frères. En effet, ses parents n'auraient pas été ses frères, s'ils n'avaient été ses disciples, ou ce titre de frère ne leur aurait servi de rien, si dans leur frère ils n'avaient reconnu leur maître. Aussi, un jour qu'il s'entretenait avec ses disciples, on vint à l'endroit où il se trouvait, pour lui annoncer que sa mère et ses frères l'attendaient dehors; "ma mère", dit-il, "et qui sont mes frères? Puis étendant la main sur ses disciples: Voici mes frères. Et quiconque fait la volonté de mon Père, celui-là est ma mère, mon frère et ma soeur (Mt 12, 46-50)". Ainsi Marie elle-même a été sa mère, parce qu'elle a fait la volonté du Père. Ce que le Seigneur a loué en elle, c'est d'avoir fait la volonté du Père, et non pas de l'avoir enfanté selon la chair. Que votre charité soit attentive. Le Sauveur excitait un jour l'admiration de la multitude par les merveilles et les prodiges qu'il opérait, par les preuves qu'il donnait de sa divinité cachée sous les apparences d'un homme. Aussi certaines âmes émerveillées s'écrièrent-elles: "Heureux le sein qui vous a porté". "Bien plus heureux", reprit-il, "ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique (Lc 11, 27-28)". C'était dire: Ma Mère elle-même, que vous appelez bienheureuse, l'est en raison de la fidélité avec laquelle elle garde la parole de Dieu, et non parce que le Verbe s'est fait chair en elle, pour habiter parmi nous (Jn 1, 14). Elle est heureuse parce qu'elle garde cette Parole de Dieu par qui elle a été faite et qui s'est faite chair en elle. Que les hommes ne se réjouissent donc pas de la fécondité de leur union temporelle, qu'ils se réjouissent si leur âme est unie à Dieu. Nous avons ainsi parlé à cause de ce passage de l'Evangile où il est dit que Jésus habita peu de temps à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples.
3. Mais ses disciples pouvaient plus justement encore être appelés ses frères. En effet, ses parents n'auraient pas été ses frères, s'ils n'avaient été ses disciples, ou ce titre de frère ne leur aurait servi de rien, si dans leur frère ils n'avaient reconnu leur maître. Aussi, un jour qu'il s'entretenait avec ses disciples, on vint à l'endroit où il se trouvait, pour lui annoncer que sa mère et ses frères l'attendaient dehors; "ma mère", dit-il, "et qui sont mes frères? Puis étendant la main sur ses disciples: Voici mes frères. Et quiconque fait la volonté de mon Père, celui-là est ma mère, mon frère et ma soeur (Mt 12, 46-50)". Ainsi Marie elle-même a été sa mère, parce qu'elle a fait la volonté du Père. Ce que le Seigneur a loué en elle, c'est d'avoir fait la volonté du Père, et non pas de l'avoir enfanté selon la chair. Que votre charité soit attentive. Le Sauveur excitait un jour l'admiration de la multitude par les merveilles et les prodiges qu'il opérait, par les preuves qu'il donnait de sa divinité cachée sous les apparences d'un homme. Aussi certaines âmes émerveillées s'écrièrent-elles: "Heureux le sein qui vous a porté". "Bien plus heureux", reprit-il, "ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique (Lc 11, 27-28)". C'était dire: Ma Mère elle-même, que vous appelez bienheureuse, l'est en raison de la fidélité avec laquelle elle garde la parole de Dieu, et non parce que le Verbe s'est fait chair en elle, pour habiter parmi nous (Jn 1, 14). Elle est heureuse parce qu'elle garde cette Parole de Dieu par qui elle a été faite et qui s'est faite chair en elle. Que les hommes ne se réjouissent donc pas de la fécondité de leur union temporelle, qu'ils se réjouissent si leur âme est unie à Dieu. Nous avons ainsi parlé à cause de ce passage de l'Evangile où il est dit que Jésus habita peu de temps à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples.
Saint Augustin, Commentaire de l'Evangile de Jean
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