Saint Jean Chrysostome, Rien ne peut séparer le saint de Dieu (3)
Après avoir établi que c'est là un grand bien, un avantage qui surpasse de beaucoup la nature humaine, comme cela semblait incroyable à un grand
nombre, il le confirme par le passé, en disant: «Pour ceux qui, selon son décret, sont appelés ». Considérez qu'il parle ainsi en présupposant la vocation. Pourquoi Dieu n'a-t-il pas dès l'abord
appelé tous les hommes, ou pourquoi n'a-t-il pas appelé Paul avec les autres apôtres, puisque ce délai semblait désavantageux? Et pourtant l'événement a prouvé que ce délai était utile. Il parle
ici de décret, pour ne pas tout attribuer à la vocation, parce que les Gentils et les Juifs auraient pu le contredire. Si en effet la vocation avait suffi, pourquoi tous n'étaient-ils pas sauvés?
Voilà pourquoi il dit que ce n'est pas la vocation seule, mais le décret, qui a opéré le salut des élus : car la vocation n'imposait aucune nécessité, ne faisait point de violence. Tous donc
étaient appelés, mais tous n'ont pas obéi. « Car ceux qu'il a connus par sa prescience, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils ». Voyez-vous ce comble d'honneur? Ce que
le Fils unique était par nature, ceux-ci le deviennent par grâce. Et cependant il ne se contente pas de dire « Conforme » ; il y ajoute encore autre chose : « Afin qu'il fût lui-même le premier
né (Rm 8,29) ». Et il ne se borne encore pas là, car il ajoute : « Entre beaucoup de frères », voulant en tout montrer le lien de parenté. Mais comprenez bien que tout ceci s'entend de
l'Incarnation; car, selon la divinité, le Christ est Fils unique.
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