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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Saint Jean Chrysostome, Rien ne peut séparer le saint de Dieu (1)

Publié par dominicanus sur 4 Août 2008, 17:00pm

Catégories : #La vache qui rumine (Année A)

1. Il me semble que tout ce passage est destiné à ceux qui sont dans les dangers ; et non-seulement ce passage, mais encore ceux qu'on a lus un peu plus haut. En effet cette phrase : « Les souffrances du temps présent n'ont point de proportion avec la gloire future qui sera révélée » ; et celle-ci : « Toutes les créatures gémissent » ; puis : « C'est en espérance que nous avons été sauvés » ; et encore : « Nous attendons par la patience »; et enfin : « Nous ne savons ce que nous devons demander dans la prière» : tous ces textes, dis-je, semblent aller à la même adresse. Paul leur apprend en effet que ce n'est point ce qu'ils jugent utile qui l'est réellement et qu'ils doivent toujours choisir, mais bien ce que l'Esprit leur inspire. Car beaucoup de choses qui leur paraissent avantageuses, leur sont quelquefois très-nuisibles. Le repos, par exemple, l'éloignement du danger, la sécurité de la vie, leur semblaient des avantages. Et comment s'étonner qu'ils jugeassent ainsi, quand le bienheureux Paul lui-même partageait cette opinion ? Et cependant il apprit plus tard que la situation contraire est celle qui procure les vrais avantages, et dès qu'il le sut, il s'y attacha. Ainsi, lui qui avait trois fois prié le Seigneur de le délivrer des périls, lui ayant entendu dire : « Ma grâce te suffit ; car ma puissance se montre tout entière dans la faiblesse », triomphait de joie plus tard quand il était persécuté, injurié, accablé de maux intolérables. « Je me complais », disait-il, « dans les persécutions, dans les outrages, dans les nécessités ».(2 Co 12,9) C'est pour cela qu'il disait: « Nous ne savons ce que nous devons demander dans la prière », et il les exhortait tous à s'en remettre là-dessus à l'Esprit. Car l'Esprit-Saint a grand soin de nous, et c'est le bon plaisir de Dieu.

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