Sa dernière question du journaliste était :
Alors, vaut-il vraiment la peine d'"entrer dans l'espérance", de découvrir que nous avons un Père et de reconnaître qu'Il nous aime ?Le Pape actuel reprend la question à son compte en y apportant la réponse de sa foi mûrement réfléchie. Un cadeau précieux pour l'Avent qui commence ! ... Et au-delà.
La science, la raison, le progrès répondent à de nombreuses attentes mais ne donnent pas la "vie éternelle". Le pape replace les chrétiens et le monde devant le
jugement de Dieu. Et il donne en exemple deux saints, parmi les plus humbles et les moins connus
par Sandro Magister
ROMA, le 30 novembre 2007 – L’encyclique “Spe salvi” sur l’espérance, que Benoît XVI a signée et publiée aujourd’hui, fête de saint André et avant-veille du premier jour de l’Avent, découle de cette motivation, décrite de la manière suivante dans le paragraphe 22:
"Une autocritique de l'ère moderne dans un dialogue avec le christianisme et avec sa conception de l'espérance est nécessaire.
"Dans un tel dialogue, même les chrétiens, dans le contexte de leurs connaissances et de leurs expériences, doivent apprendre de manière renouvelée en quoi consiste véritablement leur espérance, ce qu'ils ont à offrir au monde et ce que, à l'inverse, ils ne peuvent pas offrir.
"Il convient que, à l'autocritique de l'ère moderne, soit associée aussi une autocritique du christianisme moderne, qui doit toujours de nouveau apprendre à se comprendre lui-même à partir de ses propres racines".
Dans cette “double autocritique” de la culture moderne et du christianisme, continue le pape, "raison et foi ont besoin l'une de l'autre pour réaliser leur véritable nature et leur mission".
Ces quelques lignes suffisent à faire comprendre à quel point l’encyclique est fortement marquée de l’empreinte du Ratzinger, philosophe, théologien et pape.
Il ne faut néanmoins pas s’attendre à n’y trouver qu’une leçon savante. Le style est vibrant, l’argumentation riche en images et le récit animé par des personnages.
Sous les yeux du lecteur défile toute l’histoire du monde, de ses origines à son achèvement. Les pages finales sur le Christ juge, sur l’enfer, sur le purgatoire, sur le paradis sont fulgurantes à cause des sujets eux-mêmes – ils ont presque disparu de la prédication dans les églises – et plus encore par la manière dont ils sont traités.
Le texte doit être lu dans son intégralité, comme tous les écrits de Benoît XVI, qui ne comportent jamais de page choc, ni de phrase-manifeste qui puisse être facilement monté en épingle.
Je me propose de commenter le texte de cette encyclique lors de mes homélies des dimanches de l'Avent qui commence.
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