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En réformant la liturgie de la Semaine Sainte, le Pape Pie XII a voulu retrouver ce sens profond de la Vigile pascale en demandant qu’elle soit célébrée de nuit. Mais c’était beaucoup demander comme effort ! Et, hélas, la Vigile pascale fut majoritairement célébrée de manière anticipée le samedi soir dès les années 1950/60.
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5h00 DU MATIN DIMANCHE ?
POURQUOI ?
Pourquoi la Vigile pascale est-elle célébrée à 5h du matin le dimanche de Pâques à la collégiale de Guérande ?
Depuis le début du IVè siècle à Jérusalem, les chrétiens se retrouvaient bien avant le lever du soleil au Mont des Oliviers et descendaient jusqu’au lieu de la tombe de Jésus. Cette tradition liturgique s’est alors imposée dans toute l’Eglise et les catéchumènes adultes recevaient le baptême à ce moment. En sortant de la Vigile, ils voyaient le soleil se lever rappelant ainsi le Christ surgissant du tombeau. Pas seulement dans leur coeur, mais aussi dans leur chair, ils vivaient concrètement le passage des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Lorsque l’Eglise ne baptisa plus que des bébés, cette tradition se perdit sauf dans les abbayes.
« Ce n’est vraiment pas
une nuit comme les autres »
En réformant la liturgie de la Semaine Sainte, le Pape Pie XII a voulu retrouver ce sens profond de la Vigile pascale en demandant qu’elle soit célébrée de nuit. Mais c’était beaucoup demander comme effort ! Et, hélas, la Vigile pascale fut majoritairement célébrée de manière anticipée le samedi soir dès les années 1950/60.
A Guérande, comme dans beaucoup d’abbayes et quelques rares paroisses françaises, nous vivons la Vigile pascale au chant du coq à 5h00 du matin. Si vous n’avez pas encore vécu cette expérience, nous vous y encourageons. Le témoignage principal entendu à la suite de cette expérience, autant par les jeunes que les aînés est celui-ci : « Nous avons maintenant vraiment compris que cette nuit n’était pas une nuit comme les autres ! ». Oui, c’est la nuit sainte où Dieu nous fait passer des ténèbres à son admirable lumière. Rien que cela !
Photo : Arnaud Dréan, collégiale de Guérande
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