L'émission Au Risque de l'Histoire s'intéresse à une figure trop méconnue de l'histoire de l'Église par le grand public : Martin V. Né en 1369 sous le nom d'Odonne, il est membre de la puissante famille romaine des Colonna, qui a déjà donné pas moins de deux papes à l'Église (Jean XII et Benoît IX).
Surnommé le « Pape de la réconciliation », il est élu en 1417 lors du Concile de Constance mettant fin au Grand Schisme d'Occident, qui opposait Avignon à Rome. Dans les années 1420, il s'efforce de protéger les Juifs de Vienne alors victimes de pogroms, ce qui lui vaut également le surnom de « Pape de miséricorde ».
Mais Martin V n'est pas seulement diplomate et magnanime, il est aussi le premier pape de la Renaissance italienne. Dès son retour dans la ville éternelle, il oeuvre pour que celle-ci devienne une capitale économique, artistique et culturelle, attirant de nombreux artistes et savants à sa cour.
Alors, d'où vient Martin V ? Quel rôle a-t-il précisément joué lors de la résolution du Grand Schisme d'Occident ? Et quel héritage a-t-il laissé à la ville de Rome renaissante ?
Christophe Dickès reçoit Vincent Alleau, spécialiste d'histoire médiévale de l'Université Grenoble Alpes et Paul Payan, Maître de conférences à l'Université Avignon
Question : Faudra-t-il attendre six siècles pour que KTO produise une émission au sujet de la "démission" de Benoît XVI ?
Dans cet épisode d'Au risque de l'histoire (2021), Christophe Dickès revient sur l'une des crises les plus importantes de l'histoire du christianisme. Le Grand schisme d'Occident : un pape à Rome, Urbain VI, un pape à Avignon, Clément VII.
Quelles sont tout d'abord les origines du Grand Schisme ? S'y cachent-ils des intérêts politiques ? Quel rôle les princes ont-ils jouer afin de résoudre ce conflit ? L'institution conciliaire a-t-elle tiré avantage de cette défaillance du pouvoir pontifical ?
Christophe Dickès reçoit les historiennes Nicole Bériou et Bénédicte Sère.