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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Visite du Pape François en Belgique - Le compositeur du chant de sortie de la messe au stade Roi-Baudouin s'avère être un pédocriminel

Publié par dominicanus sur 27 Septembre 2024, 00:24am

Catégories : #Pape François, #Belgique, #Mgr Terlinden

Le compositeur du chant de clôture de la célébration du Pape est connu depuis vingt ans comme auteur d'abus sexuels

 

Le compositeur du chant de clôture de la célébration du Pape est connu depuis vingt ans comme auteur d'abus sexuels
Visite du Pape François en Belgique - Le compositeur du chant de sortie de la messe au stade Roi-Baudouin s'avère être un pédocriminel

 

 

Le chant de sortie prévu pour la messe célébrée dimanche avec le pape François a été composé par Paul Schollaert, un prêtre qui a commis des abus sexuels et est décédé ce mois-ci. Sa composition a été supprimée.

 

 

 

Ce devait être la partie musicale finale de la messe célébrée au Stade Roi-Baudouin. 37 000 personnes devaient chanter un Magnificat. La musique d'accompagnement a été composée par le Père Paul Schollaert, chef de chœur bien connu et compositeur acclamé. Mais il semble désormais qu'un accord ait été trouvé pour cet homme en 2002, un contrat conclu entre l'Église et les victimes d'abus sexuels. Les documents que De Standaard a pu consulter montrent que Schollaert était en contact avec le comité Halsberghe. Il s'agit du précurseur du comité Adriaenssens, qui a enquêté en 2010 sur les abus sexuels commis par des membres du clergé.

 

40.000 livrets de messe imprimés avec le chant d'un auteur d'abus sexuel : "Quelle hypocrisie"

 

"Cet homme était un compositeur connu, il n'est donc pas illogique qu'une de ses compositions ait été choisie", répond Geert De Kerpel, porte-parole de la conférence des évêques. Selon De Kerpel, personne au sein du groupe de travail qui a préparé la visite, dont il était lui-même membre, n'était au courant. Il parle d'une « coïncidence douloureuse » et affirme que la version de la composition de Schollaert ne sera pas chantée, mais qu'il est « impossible de retravailler les 40 000 livrets déjà imprimés. Nous recherchons actuellement un autre compositeur qui pourrait interpréter la composition dans une tonalité différente.

 

Règlement conclu


Le compositeur Paul Schollaert est décédé le 12 septembre dernier. Le malentendu a commencé lorsque l'évêque de Hasselt, Patrick Hoogmartens, a ensuite fait son éloge. Lorsqu'il devint évident qu'un accord avait été conclu pour Schollaert, Hoogmartens annonça qu'il ne participerait pas aux célébrations publiques lors de la visite papale. "Je comprends que je n'ai pas été assez attentionné et que nous avons blessé une victime d'abus", a déclaré l'évêque à l'agence de presse Belga. «Je suis vraiment désolé pour cela. J'ai présenté mes excuses à la victime et à M. Rik Devillé, qui m'a donné à cet effet le numéro de téléphone de la victime.

 

Il apparaît en outre que Schollaert, au moment de la conclusion du règlement, était directeur de l'Institut Lemmens de Louvain (aujourd'hui LUCA School of Arts, campus Lemmens), la même école où les faits se seraient déroulés dans les années 1970. Il obtient son diplôme de professeur de musique en 1969, époque à laquelle il dirige déjà la chorale. Il a pu travailler à l'école en tant que professeur de direction chorale, de pédagogie musicale et de liturgie. Peu de temps après, en 1972, les faits se seraient produits auprès d'un étudiant adulte. Selon les informations de De Standaard, l'étudiant était abusé depuis des années.

 

Schollaert l'a d'abord nié, mais a admis plus tard qu '"il y avait eu des intimités illicites et que ces faits étaient entravés par le jeune âge de mon élève d'alors et par ma double responsabilité d'enseignant et de prêtre".

 

Marc Erkens, le successeur de Schollaert, s'est dit "abasourdi". Erkens a succédé à Schollaert, directeur du programme musical de 1989 à 2005. Erkens, qui a quitté l'école il y a environ quatre ans, a travaillé en étroite collaboration avec Schollaert pendant plusieurs années, notamment au début des années 2000. À cette époque, Schollaert a été contacté par le comité Halsberghe. « Il n’en a jamais rien dit et je n’ai jamais entendu la moindre rumeur selon laquelle de tels événements se seraient produits. De plus, je me souviens à quel point nous étions tous les deux dévastés lorsque les scandales d'abus religieux ont été révélés pour la première fois en 2010.»

 

Le cardinal Danneels semblait en être conscient. Selon les documents, la victime a écrit à Danneels en 1997. "Il a réagi de manière très grossière", a déclaré la victime au journal Het Laatste Nieuws. Danneels a également protégé Roger Vangheluwe lorsqu'il s'est avéré qu'il avait abusé de son cousin Mark pendant des années.

 

 

Le chant de clôture de la célébration du Pape a été adapté, mais les chants du compositeur incriminé sont chantés chaque semaine à la messe.

Mgr Terlinden : "À voir après la visite du Pape"


Mgr Luc Terlinden reconnaît que les auteurs d'abus sexuels dans l'Église doivent être surveillés encore plus étroitement. Il dit cela après le tapage autour du chant de sortie de la célébration du Pape au Stade Roi-Baudouin : le chant a dû être remplacé car il avait été composé par Paul Schollaert, qui s'est avéré être l'auteur d'abus sexuels.

Ce qui est frappant : les compositions de Schollaert sont chantées chaque semaine lors de messes. Mgr Terlinden souhaite également examiner cela.

 

 

 

 

Qui a réellement pris la décision de chanter ce chant de Paul Schollaert lors de la célébration du Pape ? "Cette décision est venue de notre groupe de travail Liturgie, qui propose des chants", explique Mgr Luc Terlinden dans De Ochtend sur Radio 1. "Mais ce compositeur est également très connu dans les églises flamandes. Chaque dimanche, dans chaque paroisse, on chante ses compositions."

 

"Il s'agit donc d'un problème plus vaste", explique Terlinden. "Je veux y réfléchir attentivement après la visite du Pape, à partir de lundi : qu'allons-nous faire de cela à l'avenir ? Quelle sera notre politique à l'égard des auteurs de crimes, dans le respect des victimes ? Nous voulons également examiner cela avec des avocats et des psychologues.

 

Cela n'était-il pas connu ? "Oui et non. L'accord conclu à l'époque comportait une clause de confidentialité." Terlinden estime que le grand défi pour l'Église est de poursuivre les auteurs de ces actes. "Nous devons à l'avenir travailler avec le gouvernement pour examiner cette question. Nous attendons, entre autres, un observatoire pour surveiller les auteurs de ces crimes. C'était l'une des recommandations de la commission Dutroux il y a près de 30 ans."

 

 

Président de la chorale universitaire KU Leuven : "L'ajustement n'était pas évident"

La chorale universitaire de la KU Leuven, qui chantera dimanche avec la chorale de l'UCL, a dû répéter rapidement un nouveau chant, a déclaré le président Thijs Schepens. "Nous avons été informés de l'ajustement à la fin de la semaine dernière, avec une proposition immédiate pour une nouvelle pièce. Ce dimanche, nous avons eu le dernier jour de répétition régulier, nous avons donc pu la répéter."

 

Cet ajustement de dernière minute n'est clairement pas le cas, estime Schepens. "Surtout parce que nous chantons différents couplets dans différentes langues : il n'est pas facile d'obtenir tous ces placements de texte et cette prononciation correcte. Heureusement, il y a une autre répétition générale samedi."

 

"Pour nous, cela aurait été la première fois que nous chantions cette chanson. Mais je dois dire qu'il était très courant de chanter des morceaux de Schollaert pendant la messe. Il a composé de nombreuses pièces pour l'Église."

 

 

Le pape « trouvera le temps »


Le pape recevra également 15 victimes d'abus sexuels dans les prochains jours. Une heure est prévue pour cela, soit 4 minutes par victime. N'est-ce pas un peu peu ? "Oui, mais j'ai confiance en notre pape", dit Terlinden. "Il a un grand cœur. Il ne veut pas tout organiser exactement, mais il laisse du temps pour une conversation. Il peut aussi trouver du temps."

 

"Le pape a un grand cœur. Il ne veut pas tout organiser exactement, mais il veut se réserver du temps pour une conversation."
Mgr Luc Terlinden


Selon Mgr Terlinden, le Pape estime qu'il est important d'écouter d'abord les victimes. "Et puis entamer un dialogue. Il l'a déjà fait : il a demandé des excuses. Et puis il est aussi important de dire que l'Église veut aller plus loin, avec une politique de tolérance zéro."

 

On a également critiqué l'atmosphère mystérieuse dans laquelle s'est déroulée la conversation avec le Pape. "Cette question vient de Rome, mais aussi de victimes qui veulent garder toute discrétion. Nous voulons leur montrer ce respect."

 

 

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