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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Mgr Vigano déclare enfin que la démission de Benoît XVI n'était pas valide

Publié par dominicanus sur 10 Août 2024, 23:59pm

Catégories : #Benoit XVI, #Pape François, #Mgr Vigano, #Taylor Marshall, #droit canonique

 

VIDEO, PARTE II
Mons. Carlo Maria Viganò INTERVISTA CON IL DOTTOR TAYLOR MARSHALL

 

L'interview accordée par Mgr Viganò à Taylor Marshall comporte deux parties.

Voici la traduction française du passage de la deuxième partie qui concerne la démission de Benoît XVI :

 

 

Que pensez-vous de l'argument de munus – ministerium selon lequel Benoît XVI n'a pas démissionné ?

La Renonciation de Benoît XVI, en raison des défauts de procédure et du monstrum canonique qu'elle a produit, est certainement invalide, comme l'a très bien expliqué le professeur Enrico Maria Radaelli. L'invention de la « papauté émérite » a encore ébranlé la primauté pétrinienne et a ouvert la voie à cette « papauté décomposée » - dans une division surréaliste entre munus et ministerium sans bases théologiques et canoniques - qui évolue aujourd'hui vers une réinterprétation du rôle du Pontife. dans une perspective œcuménique, comme le montre le document d'étude L'Évêque de Rome récemment publié par le Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens. Une unité qui est déjà une note de l'unique véritable Église du Christ, qui est l'Église catholique et que Vatican II présente de manière significative comme un objectif à atteindre à travers une interprétation du dogme qui ne présente pas de conflits avec les erreurs du non-christianisme. Sectes catholiques.

Le fait que Ratzinger ait subjectivement décidé d'abdiquer la papauté n'affecte pas la nullité de la renonciation. Malgré l'aura d'orthodoxie qui entoure le pontificat de Benoît XVI, notamment dans les cercles du conservatisme modéré, sa redéfinition de l'Institut pétrinien et la création de la papauté émérite constituent l'expression maximale des instances hérétiques présentes dans la théologie ratzingerienne et, à ce titre, elles doivent faire l'objet d'une condamnation très spécifique, au même titre que les autres hérésies (bien mises en évidence par les études du estimé professeur Radaelli) que le théologien allemand n'a jamais désavoué.

 

Que devrait faire le prochain pape ? Doit-il déclarer Bergoglio antipape ? Invalider Vatican II ?

Lorsque Notre Seigneur s'est incarné il y a 2024 ans en Israël, il n'y avait ni roi ni sacerdoce. Si nous approchons de la fin des temps, je crois que la vacance du Siège apostolique est destinée à durer. À son retour sur terre, Notre Seigneur reprendra le sceptre temporel et la couronne spirituelle, résumant en lui le pouvoir royal et sacerdotal qui est aujourd'hui illégitime.

Mais si la Providence daignait accorder à l'Église un vrai Pape, celui-ci pourrait être reconnaissable par la condamnation et la déclaration de nullité du Concile et des désastres qu'il produisit. Un saint Pape abolirait le Novus Ordo et restaurerait la liturgie traditionnelle, car il aurait à cœur avant tout la gloire de Dieu, l'honneur de l'Église et le salut des âmes.

 

Le pape Léon II a déclaré son prédécesseur le pape Honorius anathème. Est-ce que cela se reproduira ?

Ce serait la moindre des choses. La condamnation de l’erreur est nécessaire pour restaurer l’ordre violé, qui repose en Dieu, c’est-à-dire sur la Vérité suprême. Honorius a été excommunié par le pape Léon II non pas parce qu'il était hérétique, mais parce que profana proditione immaculatam fidem subvertere conatus est - avec des provocations mondaines, il avait tenté de renverser la pureté de la foi. - parce qu'il n'avait pas clairement condamné l'hérésie monothélite, selon laquelle en Christ, il n'y avait pas deux volontés – une divine et une humaine selon les deux natures – mais une seule. L'action subversive de Bergoglio est bien plus grave, tout comme les hérésies que Vatican II non seulement n'a pas combattues, mais dont il est devenu le véhicule pastoral, dans une colossale tromperie du corps ecclésial, sont bien plus graves.

 

Si Bergoglio était antipape, ses cardinaux ne seraient-ils pas anti-cardinaux et invalides ? Comment se déroulerait un conclave ? Pour résoudre ce problème, lisez la « thèse Cassiciacum » de Guérard des Lauriers. Êtes-vous d’accord avec sa thèse de la « papauté matérielle » ?

Le Collège des Cardinaux est constitué d’une majorité de personnalités largement compromises et corrompues. En outre, l'illégitimité de Bergoglio (due également aux violations des dispositions de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis qui invalident son élection) rend nuls tous ses actes de gouvernement, donc aussi toutes les nominations du Sacré Collège. Si les cardinaux nommés par le prédécesseur reconnaissaient que Bergoglio n'est pas pape et convoquaient un conclave, ils devraient avoir le courage non seulement d'en déplorer les effets actuels, mais aussi leurs causes, qui remontent toutes au Concile Vatican II.

La thèse dite de Cassiciacum tire son nom de la ville aujourd'hui appelée Cassago Brianza, en Lombardie, où en 387 saint Augustin se retira pour prier avec sa mère avant de recevoir le baptême. Cette thèse, formulée en 1978 par le Père Guérard des Lauriers o.p., identifie chez les Papes post-conciliaires - de Montini à Bergoglio - une acceptation extérieure de la Papauté minée par un obstacle interne (la volonté de promouvoir les nouvelles instances du Concile Vatican II qui contredisent le Magistère éternel de l'Église) – un obstacle qui empêche la communication par Dieu du charisme divin qui appartient normalement au Vicaire du Christ. Si cette « intention objective et habituelle de procurer et de réaliser le bien et le but de l’Église » cesse, les papes post-conciliaires ne seraient donc que matériellement des papes, puisqu’ils n’étaient que canoniquement élus, et donc proprement « non papes ».

La révolution conciliaire - dont Bergoglio est l'exécuteur implacable - a pour objectif la dissolution du catholicisme romain en une fausse religion sans dogmes d'inspiration maçonnique, à travers la parlementarisation de l'Église sur le modèle des institutions civiles. Cela nécessite une réduction des effectifs de la papauté et l'extinction de la succession apostolique, ainsi qu'un bouleversement radical du sacerdoce ministériel. Pour cette raison, même si pour le moment il convient de suspendre le jugement définitif sur les Papes du Concile, il faut mettre, pour ainsi dire, entre parenthèses tout ce qu'ils ont produit, en particulier le Catéchisme et l'enseignement doctrinal, la réforme de la messe et des sacrements, et parmi ceux-ci le rite de confération de l'Ordre.

Ce que je peux dire, c'est que, par rapport aux thèses du sédévacantisme ou du sédéprivationnisme - qui comportent également des éléments qui peuvent être partagés en théorie - il n'est pas possible de croire que le Seigneur ait permis à son Église de rester éclipsée et privée des moyens ordinaires de la grâce - les sacrements - depuis plus de soixante ans, avec des évêques et des prêtres non validement ordonnés et donc avec des messes et des sacrements invalides. Le mysterium iniquitatis ne peut pas impliquer l'échec de l'assistance promise par le Christ à l'Église – Ecce ego vobiscum sum usque ad consummationem sæculi (Mt 28, 19). Mais de notre côté, il est urgent de restaurer l’intégrité du Depositum Fidei (Lex credendi) et de son expression priante (Lex orandi) afin que les portes de l’enfer ne prévalent pas.

 

+ Carlo Maria Viganò, archevêque

 

Finalement, l’archevêque a fait ce qu’il fallait et a affronté les problèmes canoniques liés à la renonciation du pape Benoît XVI.* Selon lui, il est « clairement invalide » de procéder à la perte de la fonction de pape.
Mgr Vigano déclare que la démission de Benoît XVI n’est pas valide

 

Commentaire du Fr. Alexis Bugnolo

 

Enfin, l’archevêque a fait ce qu’il fallait et a affronté les problèmes canoniques liés à la renonciation du pape Benoît XVI.* Selon lui, il est « clairement invalide » de procéder à la perte de la fonction de pape.

L’archevêque, tout au long de son interview et de l’explication de son point de vue, omet encore de faire la distinction entre quelqu’un qui est hérétique devant Dieu et quelqu’un que l’Église déclare hérétique. Si l’on continue à ignorer cette distinction, on finira par usurper l’autorité de l’Église pour mettre quelqu’un hors de l’Église, comme je l’ai dit à plusieurs reprises. Personnellement, si notre foi nous persuade qu’une certaine personne est hérétique, nous sommes obligés de l’éviter et de la dénoncer, mais nous ne devons jamais faire le pas suivant, de notre propre autorité, et dire qu’elle n’est pas membre de l’Église, ni que, de notre seul jugement, elle n’a plus de droits canoniques, y compris le droit d’occuper une fonction ou d’être nommée à une fonction avant que l’Église ne l’ait condamnée. Autrement, il y aurait un chaos dans l’Église et nous tomberions dans l’erreur des protestants et des orthodoxes grecs, qui ont entre eux des schismes toujours plus nouveaux et toujours plus nouveaux jusqu’à ce jour.

De plus, comment un homme qui dénonce le viol d’une femme et les agressions sexuelles sur ses enfants peut-il se contenter d’annoncer cela au monde, mais ne pas se rendre au commissariat de police et porter plainte pour identifier les coupables ? Quel genre d’homme serait-il ? En tant qu’archevêque incardiné au Vatican, son devoir est grave et immédiat. C’est pourquoi il ne lui suffit pas de dire ce qu’il dit, il a la très grave obligation de porter une plainte canonique auprès des autorités compétentes, qui dans ce cas sont un Concile provincial de la province ecclésiastique de Rome, ou même de n’importe quelle province ecclésiastique.

Car ce n’est pas un petit crime qu’un homme revendique la papauté sans avoir la foi catholique ni la base canonique pour le faire validement. Et ce n’est pas un petit danger pour tout le Corps mystique du monde entier que la revendication d’un homme aussi dépravé soit laissée tacitement sans contestation.

Toutes ces choses dont Mgr Viganò devra rendre compte devant Dieu s’il quitte cette vie sans avoir rien fait. Et c’est pourquoi je le réprimande publiquement pour son comportement depuis longtemps.

Prions donc pour que tous exhortent l’archevêque à faire ces choses, et qu’ils exhortent d’autres évêques à entreprendre des actions similaires à celles que j’ai déjà préconisées dans l’Initiative Sutri.

Car, si mon propre statut d'une personne n’ayant aucune importance de plus qu’un laïc a pu empêcher d’autres de préconiser cette même ligne de conduite, maintenant que cet éminent, audacieux et courageux archevêque, incardiné au Vatican, a accepté les questions canoniques fondamentales (que le pape François n’a PAS été canoniquement élu pape le 13 mars 2013, et qu’il n’apparaît pas aux yeux des hommes honnêtes et sérieux comme ayant la foi catholique, et qu’il détruit l’Église), il ne peut y avoir d’autre ligne de conduite pour les catholiques honnêtes, clercs ou laïcs, que de demander un procès et une réprimande de l’homme, pour obtenir soit sa déposition volontaire, soit la destitution canoniquement valide de ses fonctions au motif qu’il n’a pas les qualifications canoniques pour le revendiquer).

Enfin, en post-scriptum, je souhaite remercier et féliciter publiquement le Dr Taylor Marshall pour avoir mené cette interview et publié les réponses de l’archevêque, en particulier sur les questions contraires à ses propres positions habituelles. C'est ce que les journalistes et commentateurs catholiques devraient toujours faire.

 

NOTE

* Si vous avez été un lecteur de FromRome.Info, vous savez que la démission n'a pas entraîné la cessation du pape Benoît XVI au moins à partir de 2018, bien que je couvre cette controverse depuis 2014.

 

 

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