Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


LETTRE D’UNE NANTERRIENNE À SES VOISINS : "REMERCIONS NOTRE PRESSE"

Publié par dominicanus sur 2 Juillet 2023, 20:55pm

Catégories : #actualités, #france, #société, #Évènements

Crédit photo : capture YouTube

Crédit photo : capture YouTube

 

Cher lecteur,

 

Je vous livre ici le texte de la lettre, reçue aujourd'hui, d'une personne qui habite Nanterre, et qui, pour des raisons évidentes, a voulu garder l'anonymat.

Pour éviter tout malentendu, précisons que le texte de cette lettre est à prendre au second degré.

Bonne lecture et union de prière.

 


Nanterre, le 30 Juin 2023 


Chers voisins,


Après une interpellation qui a mal tourné, les derniers jours ont été rudes et je voudrais utiliser cette occasion pour vous remonter un peu le moral en notant, avec optimisme, ce qui marche bien dans notre pays. Je vous invite à saluer le travail exemplaire de la presse, qui a su poser les bonnes questions face à cet évènement, et qui nous a aidé à lire correctement la situation.


La bonne question, évidemment, était avant tout de savoir si le jeune au volant de la voiture faisait partie d’une minorité. Nous nous réjouirons que la presse n'ait, à aucun moment, posé la question piège: celle de savoir ce que faisait un jeune homme de 17 ans, sans permis, au volant d’une voiture de 500 chevaux.


Nous saluerons aussi le travail de recherche exemplaire des journalistes qui ont tout de suite trouvé la statistique des 17 morts, dus à des tirs policiers par suite de refus d’obtempérer en 2023. Nous acquiesçons qu’il aurait été irresponsable de faire une comparaison avec le nombre de personnes mortes (3 267) ou gravement blessées (16 000) sur les routes en France en 2022. Nous relevons au passage que cette comparaison n’est pas légitime, les morts sur la route étant souvent la suite d’un choix délibéré de se faire faucher en pleine rue, alors que le refus d'obtempérer est un acte involontaire, où l’individu n’avait pas le choix. Nous oublierons donc qu’il y a 941 fois plus de chances d’être victime d’une blessure grave sur la route que d’être victime d’un tir policier, et prendrons donc le parti du chauffard plutôt que celui du policier.


Ce choix de parti se transcrit dans le travail journalistique sur l’image. On nous montre l’image d’un jeune Nahel souriant, et celle d’un policier arme au point. Les médias ont évité l’écueil de montrer un Nahel au volant d’un bolide, brûlant les feux rouges, manquant de percuter les autres usagers et d’écraser les piétons. La presse ne fera pas non plus le portrait d’un père de famille qui, de par son travail dans la police des routes, connaît très bien les conséquences d’accidents graves et était déterminé à nous en protéger.


De telles images, même si elles existaient, ne seraient de toute façon pas pertinentes pour le débat de fond qui, on se souvient, est celui du racisme du traitement et par la police des minorités. L’idée de traiter de sécurité routière et de refus d’obtempérer en cette instance n’est pas uniquement saugrenue, mais aussi irresponsable car elle risquerait d’inciter à la violence. En comparaison avec les sujets raciaux, la question de la sécurité routière est dangereuse, principalement émotionnelle, et parfaitement subjective. Nous applaudissons donc nos médias qui, dans leur traitement des faits, ont su faire passer leur responsabilité sociétale et l’impartialité de leur travail journalistique avant leurs intérêts propres et leur volonté de faire de l’audimat.


Le résultat de ce travail responsable ne s’est d’ailleurs pas fait attendre et nous avons pu observer nous-mêmes des jeunes gens irréprochables venir poliment informer les policiers que leur maman était une prostituée et leur faisant amicalement parvenir des pavés de 1kg comme on envoie des boules de neiges. La presse était là, camera au point, en sécurité derrière les CRS, et à l'affût du premier qui perdrait son sang froid, pour s’assurer, le cas échéant, de bien prendre en photos les matraques. Nous remercions ces journalistes pour leur travail diligent et avons confiance en leur capacité à nous informer immédiatement de la minorité d’où serait issue le jeune matraqué. Il est en effet essentiel que nous puissions être les premiers à savoir avec précision si le CRS a agi par racisme, antisémisme, homophobie, ou xénophobie.


On oubliera au passage de mentionner les chiffres de policiers et gendarmes tués (58 en 2021) ou blessés (en moyenne 18000 par an) dans l'exercice de leur fonction. Et on se lamentera de “l’état social de la France” poussant ces jeunes à la révolte. Je suis d’ailleurs allé me balader parmi ces jeunes: leur principal point en commun? Les chaussures. Il s’agit de Nike Requins, elles se vendent aux alentours de 190 Euros la paire: un signe indéniable de situation précaire.


On nous montrera aussi l’image d’une mère affligée; les médias offrant leurs condoléances mais se gardant bien de lui demander si, en tant que représentant légal pour un mineur, elle ignorait que son fils avait un historique bien documenté de conduite irresponsable et de refus d’obtempérer. La presse a aussi évité de lui demander quelles mesures elle avait mises en place pour éviter que ce genre de scénario ne se reproduise et mène éventuellement à la catastrophe. Ce genre de questions, d’ailleurs, n’ont pas d’importance: N’oublions pas qu’il s’agit ici ni d’éducation ni de responsabilité parentale, mais de racisme. 

 

Les médias nous le rappellent en relayant les propos de Mounia qui nous répète, comme pour s’en convaincre, que “Ceci est la faute d’un homme et d’un homme seulement”, “[Nahel] avait l’air d’un jeune arabe, alors il a pris sa vie”. Elle achève ainsi une démonstration claire qu’elle est blanche comme neige et qu’il ne s’agit pas ici de comportement, mais de discrimination.


Mounia appelle ensuite à une “justice ferme”. Imaginons donc un univers parallèle, où la police frappe à la porte de Mounia, pour l’informer que son fils est au poste après avoir fauché un enfant, qui est maintenant à l’hôpital. Appellera-t-elle alors à une “justice ferme”? Ce scénario, de toute façon, est hautement improbable. Nous ne recensons en France que 237000 blessés sur la route chaque année. Et même si ce scénario était plausible, la première chose à clarifier si l’on faisait du journalisme sérieux serait de s’inquiéter de si l’enfant blessé faisait partie d’une minorité. Si oui, alors nous pourrons correctement labelliser les intentions criminelles du conducteur pour le 20h. Si non, il faudra aller chercher un scoop ailleurs.


Je vous invite donc, mes concitoyens, à remercier les journalistes pour leur travail en faisant une copie de ce message et en l’envoyant, par voie postale ou par e-mail, à la centrale de nos médias de votre choix, préférablement les plus impartiaux. Si suffisamment de copies leur sont livrées, peut-être recevront-ils le message. Je vous invite aussi à diffuser ce message, mais de manière contrôlée et pas trop publique: vous risqueriez de vous faire taper dessus.


Cordialement votre, 


Anonyme

 

AVIS AU LECTEUR

 

Outre le fait que depuis que j'ai commencé ce blog en avril 2006, je ne compte plus les heures (souvent nocturnes) que j'y ai consacrées, j'y ai aussi investi pas mal d'argent :

  • achat d'un petit ordinateur portable (mon ordinateur de bureau a été volé lors d'un cambriolage),
  • d'un nom de domaine, payable chaque année,
  • d'un logiciel de traduction, etc...

 

Je me propose en outre de commencer une série de vidéos sur les événements qui doivent précéder la fin du monde selon l'enseignement de l'Église et les prophéties catholiques reconnues, ce qui représente la nécessité de faire de nouvelles dépenses.

 

Par ailleurs, les dégâts importants que j'ai subis suite à un logement insalubre, infesté par les termites, m'ont obligé à racheter des livres, devenus de plus en plus chers, surtout en Martinique.

 

Enfin, depuis quelques années j'ai dû faire face, comme mes confrères, à des restrictions budgétaires de la part du diocèse.

 

Si vous appréciez ce que je fais, vous pouvez m'aider à faire face à ces charges en cliquant sur le lien ci-dessous,

  • soit par un don soit ponctuel,
  • soit mensuel 
  • ou annuel,

en cliquant sur le lien sécurisé ci-dessous.

 

Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte PayPal.

 

Merci !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents