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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


La plus grave menace contre la paix. Quelle stratégie pour la vaincre?

Publié par dominicanus sur 4 Mai 2022, 03:04am

Catégories : #actualités

 

« L'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. » Discours de Simone Veil, ministre de la Santé, devant l'Assemblée Nationale, le 26 novembre 1974
L'avortement aujourd'hui en France

 

Le journal Politico rapporte que la fameuse loi Roe v. Wade pourrait bien être remis en cause aux États-Unis. D'après la fuite inédite d'un document, la Cour Suprême du pays s'apprêterait à annuler l'arrêt historique de 1973 dans lequel le droit à l'IVG est reconnu : 

 

La Cour suprême a voté l’annulation de la décision historique Roe v. Wade, selon un premier projet d’opinion majoritaire rédigé par le juge Samuel Alito et distribué à l’intérieur de la cour et obtenu par POLITICO.

Le projet d’avis est une répudiation inconditionnelle de la décision de 1973 qui garantissait la protection constitutionnelle fédérale du droit à l’avortement et une décision subséquente de 1992 — Planned Parenthood c. Casey — qui maintenait en grande partie ce droit. « Dès le départ, Roe s’est trompé de façon flagrante », écrit Alito.

« Nous soutenons que Roe et Casey doivent être déboutés », écrit-il dans le document, intitulé « l’opinion de la Cour ». « Il est temps de tenir compte de la Constitution et de renvoyer la question de l’avortement aux représentants élus du peuple. »

 

 

Interrogé sur le sujet par Pascal Praud (L'Heure des Pros/CNews), Vincent Hervouet, journaliste chez Europe 1, a estimé que le sujet est devenu trop "tabou" en France, pour pouvoir être remis en cause par les politiciens ou dans les médias. Aucun candidat aux récentes élections présidentielles en France n'a abordé le sujet ! À l'heure où j'écris, 9 582 190 avortements ont été pratiqués en France depuis 1976 (soit une moyenne de 221 193 par an !). 14 410 000 dans le monde entier rien que depuis le début de cette année. Et c'est la Russie, premier pays à avoir légalisé l'avortement en 1920, qui détient toujours le triste record du monde : 105 avortements pour 100 naissances ! Vous pouvez vérifier les chiffres vous-même ICI , ICI et ICI .

 

Mais, de toute évidence, c'est le cadet des soucis de Pascal Praud. Et lorsque Vincent Hervouet a déploré une forme de militantisme généralisé, il s'est attiré les foudres de l'animateur : 

 

"Ce n'est pas un tabou, c'est dans la conscience, a martelé Pascal Praud. Je vis avec des jeunes autour de moi et personne ne parle de ça".

 

Agacé par les propos de son invité, l'animateur de CNews a haussé le ton.

 

"Ce débat a été tranché. Vous, vous dîtes que c'est tabou. C'est très étonnant ! C'est comme l'esclavage, c'est tabou. On ne parle pas de l'esclavage en France. Bah oui, il y a une loi qui a été votée".

 

Quand la journaliste Charlotte d’Ornellas lui a fait remarquer :

 

"Vous comparez (l'aboliton de) l'esclavage au recours à l'avortement", Pascal Praud lui a répondu :

"Je ne compare pas. Je dis qu'il y a des choses sur lesquelles on ne revient pas". 

 

Je tiens à féliciter V. Hervouet et C. d'Ornellas d'avoir osé mettre le doigt sur ce qui est bien un tabou, une omerta en France (et dans bien d'autres pays européens). Je regrette seulement qu'ils n'aient pas suffisamment insisté pour contester P. Praud pour qui "il y a des choses sur lesquelles on ne revient pas". Si c'est vrai à propos de l'abolition de l'esclavage (?), ce n'est certainement pas le cas de la légalisation de l'avortement. 

 

L'opinion selon laquelle il est impossible de revenir en France sur la légalisation de l'avortement (comme sur celle du "mariage pour tous") est foncièrement erronée. Je ne dis pas que ce sera facile, au contraire. Mais a-t-il été facile de le légaliser? L'on se souvient des débats houleux de l'époque. Et une enquête sérieuse montrerait sans peine que si la loi a fini par être votée, c'est au prix d'un intense et long travail de groupes de pression au niveau politique, allant de pair avec un matraquage médiatique inouï. C'est un exemple d'école de la "fenêtre d'Overton". 

 

Or, si on peut déplacer, non sans peine, la fenêtre dans un sens, on peut aussi la déplacer dans l'autre. Rien n'est jamais acquis une fois pour toutes.

 

Et pour en revenir à l'esclavage, on ne peut pas dire que la crise sanitaire que nous connaissons actuellement et depuis plus de deux ans, avec toutes les mesures - sans queue ni tête - qu'elle a occasionnée, fasse de nous, à Shanghaï ou à Paris, des hommes libres...

 

Et je ne saute pas du coq à l'âne si j'en dis autant de la Magna Quæstio qui, depuis octobre 2019, a déjà fait l'objet de plus de 200 articles sur Praedicatho. Récemment, nous avons eu la bonne surprise de pouvoir rendre compte de l'appel de Mgr Viganó ICI. Et pas plus tard qu'hier, nous avons pu découvrir que Stew Peters a donné la parole à Patrick Coffin pour témoigner (voir la vidéo en bas de cette page). La vérité fait son chemin ! 

 

Il suffit donc d'être motivé et déterminé à vaincre toutes les oppositions auxquelles on peut et doit s'attendre, avec une stratégie bien pensée, et des moyens adéquats. Mais voilà : "Les fils de ce monde sont plus habiles que les fils de la lumière", dit le Seigneur (Lc 16, 1-8).

 

À cet égard, il faut bien reconnaître que les fils de la lumière aux États-Unis sont plus habiles que leurs homologues européens.

 

En réponse à l’arrêt Roe v. Wade du 22 janvier 1973, la USCB (conférence des évêques catholiques des États-Unis) a créé le National Right to Life Committee (NRLC), aujourd’hui la plus importante association pro-life américaine. Les évêques ont également lancé en 1975 un « plan pastoral pour les activités pro-vie ». Ce plan, d’abord centré sur l’avortement, s’est élargi à d’autres problématiques de bioéthique et vise maintenant, comme le souhaitait Jean Paul II, à bâtir une véritable « culture de vie ». Il mobilise les diverses ressources de l’Église au service de quatre objectifs : l’éducation et la sensibilisation du public, l’accompagnement pastoral des personnes, la promotion de politiques publiques protégeant les plus vulnérables, la prière pour la vie.

 

Le plan pastoral pro-vie de l’épiscopat responsabilise les fidèles catholiques qui ont chacun le devoir de « promouvoir des positions pro-vie au sein de leur famille, de leur paroisse et de leur communauté, ainsi que de leurs milieux professionnels ». Pour les évêques, les efforts des laïcs « méritent et ont besoin de l’encouragement et du soutien des prêtres, des diacres et des religieux ». L’Église des États-Unis est mise en ordre de bataille au service de la vie, avec une structure pro-vie à chaque niveau hiérarchique. Les Comités étatiques de coordination pro-vie, les Comités diocésains pro-vie et les Comités paroissiaux pro-vie forment un véritable maillage territorial. ICI

 

Je rappelle qu'en 1994, lors d’un Petit- Déjeuner national de prière auquel participaient les représentants des deux partis au Congrès ainsi que le président et Mme Clinton, Mère Teresa avait livré un vibrant plaidoyer au peuple américain :

 

"Je pense que le plus grand destructeur de paix aujourd’hui est l’avortement, puisque cela constitue une guerre contre l’enfant, une mise à mort de l’enfant innocent, un meurtre commis par la mère elle-même. Et si l’on accepte qu’une mère puisse tuer son propre enfant, comment pouvons-nous dire aux autres de ne pas s’entretuer ?"

 

Elle ajouta ensuite :

 

"Tout pays qui accepte l’avortement n’enseigne pas à son peuple d’aimer, mais d’utiliser la violence afin d’obtenir ce qu’il veut."

 

Elle ne faisait alors que reprendre l'appel ardent lancé à Oslo, lors de la réception du Prix Nobel de la Paix, le 10 décembre 1979 : 

 

 

Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? L'Écriture déclare elle-même : « Même si une mère peut oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai pas. Je vous ai gardés dans la paume de ma main. » Même si une mère pouvait oublier... Mais aujourd'hui on tue des millions d'enfants à naître. Et nous ne disons rien. On lit dans les journaux le nombre de ceux-ci ou de ceux-là qui sont tués, de tout ce qui est détruit, mais personne ne parle des millions de petits êtres qui ont été conçus avec la même vie que vous et moi, avec la vie de Dieu. Et nous ne disons rien. Nous l'admettons pour nous conformer aux vues des pays qui ont légalisé l'avortement. Ces nations sont les plus pauvres. Elles ont peur des petits, elles ont peur de l'enfant à naître et cet enfant doit mourir ; parce qu'elles ne veulent pas nourrir un enfant de plus, élever un enfant de plus, l'enfant doit mourir.


      Et ici, je vous demande, au nom de ces petits... car ce fut un enfant à naître qui reconnut la présence de Jésus lorsque Marie vint rendre visite à Elisabeth, sa cousine. Comme nous pouvons le lire dans l'Evangile, à l'instant où Marie pénétra dans la maison, le petit qui était alors dans le ventre de sa mère tressaillit de joie en reconnaissant le Prince de la Paix.

 

 

 

Discours de Mère Teresa à Oslo lors du Prix Nobel - 10/12/1979

 

Le pape François est-il un anti-pape ? Patrick Coffin invité au The Stew Peters Show pour discuter de la  fraude présumée du faux pape et de ce que cela signifie pour l'Église catholique.

 

 

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J
Petite coquille, paragraphe 7 :<br /> « Et une enquête sérieuse monterait sans peine que si... »<br /> Devrait être :<br /> « Et une enquête sérieuse 𝗺𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲𝗿𝗮𝗶𝘁 sans peine que si... »
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D
Merci bien !

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