Au cours des dernières décennies, des évêques ont été ordonnés dans certains pays sans mandat pontifical, c’est-à-dire de manière illicite. Le Saint-Siège publie à ce sujet une déclaration du Conseil pontifical pour les Textes législatifs, rappelant les normes prévues par le Code de droit canon.
Le document, qui répond à des demandes d’éclaircissements, rappelle les peines encourues par l’évêque ou les évêques qui ordonnent sans autorisation comme par celui qui reçoit cette ordination
illicite, à savoir l’excommunication automatique ; il rappelle que les fidèles du diocèse concerné sont autorisés à ne pas obéir à un évêque « illégal » ; mais il souligne aussi que des
circonstances atténuantes sont prévues, en particulier quand ceux qui commettent un tel délit agissent sous le coup d’une crainte grave, d’une nécessité ou d’un fort désagrément, comme la
violence physique. Ces circonstances atténuantes doivent toujours être vérifiées au cas par cas. Quoiqu’il en soit, étant donné le scandale, la division et le trouble que de telles situations
engendrent parmi les fidèles, les évêques concernés ont le devoir rétablir leur autorité grâce à des signes de communion et de pénitence appréciés de tous, faute de quoi leur gouvernement pourra
difficilement être perçu par le Peuple de Dieu comme la manifestation de la présence active du Christ dans son Église.
En clair, le texte invite à saisir la gravité d’une ordination épiscopale sans mandat pontifical qui blesse profondément la communion dans l’Église catholique et qui doit donc être sanctionnée.
Il reconnaît que certaines situations personnelles peuvent constituer des circonstances atténuantes qui doivent être vérifiées, et que de toute manière, les conséquences d’un tel geste exigent
des actes significatifs de reconstruction de la communion ecclésiale et de pénitence. Les personnes excommuniées et qui en sont conscientes, ne peuvent pas participer à l’Eucharistie, administrer
les sacrements et accomplir des actes de gouvernement. Enfin, si la situation l’exige, afin de réparer le scandale et de rétablir la communion, le Saint-Siège peut infliger des censures ou des
sanctions. De telles mesures ont toujours comme objectif de favoriser le repentir et la réconciliation. L’excommunication est levée dans les cas de repentir sincère. Pour les ordinations
épiscopales, l’absolution ne peut être donnée que par le Saint-Siège.
Éclairage Olivier Tosseri (Radio Vatican) : >>