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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Jean-Côme About, commentaire Evangile du 24e dimanche du Temps Ordinaire A

Publié par dominicanus sur 9 Septembre 2011, 11:24am

Catégories : #Homélies Année A 2010-2011

Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile de ce dimanche 11 septembre, XXIVème dimanche du temps ordinaire. Évangile selon saint Matthieu, chapitre 18, versets 21 à 35.

Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ?

Écoutez Radio Vatican : >> RealAudioMP3 

XXIVème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE 

 

24 TOA ev




« C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur ». Cette parole, qui clôture l’évangile de ce dimanche, poursuit le discours de Jésus sur le pardon. 


Vivre en homme et a fortiori en frères ne peut être authentique sans le pardon réellement vécu !
Jésus répond à une question de Pierre sur le nombre de fois que l’on doit pardonner et sa réponse va signifier l’infinie bonté de Dieu, la surabondance qu’il ne cesse d’offrir aux hommes : « non pas jusqu’à sept fois mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois ! » A compter, semble dire Jésus, ne donne aucune limite car c’est avec ta propre mesure que le Père te jugera. 


Et pour imager ses propos, Jésus évoque la parabole du débiteur d’une fortune immense, prenons soixante millions d’euros, et qui va s’acharner sur un de ses frères qui ne lui doit que 100 euros. C’est à la mesure de son manque d’amour que son débiteur va le juger et ne lui épargner aucune justice.


Car c’est bien là ce que Jésus veut nous signifier : notre coupable manque d’amour. 


Continuellement nous exigeons de nos semblables qu’ils nous rendent ce qu’ils nous doivent selon notre avis. Et à ce rythme chaque personne rencontrée devient à nos yeux, débitrice, au mieux d’une invitation au moins d’un sourire pour les choses les plus simples et d’une énorme injustice à réparer s’il y a eu offense ou péché. 


Mais qu’à fait Dieu, pour nous, dans cette même occasion qu’elle soit vénielle ou grave ? Ne nous-a-t-il pas rétabli dans la pureté de son amour par son pardon ? A-t-il posé des conditions inacceptables ? Ne nous-a-t-il pas accueilli sans rien demander à sa table eucharistique comme le fils prodigue ?


Alors pourquoi nous acharnons-nous à ce que la justice terrestre soit respectée au pied de la lettre envers les autres, alors que Dieu a renoncé à sa justice céleste envers nous en nous pardonnant de tout son cœur ? 


Le « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » du Notre Père devrait résonner à nos cœurs avec violence quand nous le prononçons pour que le pardon soit le premier réflexe de nos rencontres et corresponde à la bonté de Dieu qui se fait Notre Père.


Seigneur, donne-nous ton regard pour pardonner et être source de ta bonté là où ne s’exerce que la justice sans amour.

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