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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Jean-Côme About, Commentaire de l'évangile du troisième dimanche du Carême A 2

Publié par dominicanus sur 28 Mars 2011, 00:34am

Catégories : #Homélies Année A 2010-2011

Ce troisième dimanche de carême met en nos cœur le récit de la rencontre de Jésus et de la samaritaine. Toute la pédagogie divine de l’accueil du pécheur-sauvé est dévoilée en ce dialogue. C’est pourquoi l’Église l’offre aux catéchumènes en leur étape vers Pâques : toute personne qui ose croire est, comme la samaritaine, appelée à laisser le Christ lui révéler qui il est. Chacun doit rencontrer le Christ, personnellement pour que sa foi vive. 


Jésus, en trois étapes, va manifester va solliciter la samaritaine dans sa foi, l’élevant de son conformisme cultuel à l’illumination du don de Dieu. 


La première étape est celle de la demande, non de la part de la femme, mais de la part du Jésus, et donc de Dieu, de lui donner à boire. Cela semble être le monde à l’envers, Dieu qui sollicite alors que c’est l’homme qui a tant besoin !


Mais tout en ne refusant pas la demande, la pécheresse ne comprend pas : elle en reste au côté matériel de la soif. Nous ne savons même pas si elle a donné à boire à Jésus.


Mais la grâce a ses chemins qui mènent à la vérité en cette deuxième étape. Cette sollicitation permet à Jésus de faire entrevoir le véritable don : celui de Dieu. Le don de l’eau vive, le don céleste de la vie éternelle : « celui qui boira de l’eau que moi, je lui donnerai, n’aura plus jamais soif ». Il ne s’agit plus de prendre mais de percevoir, de concevoir que Dieu se donne en une source jaillissante pour la vie éternelle. Même là, la samaritaine ne peut le concevoir, elle reste à un niveau de conformisme culturel et cultuel, comme nous bien souvent, qui empêche d’oser imaginer autre chose : « Seigneur, donne-la moi, cette eau, que je n’aie plus à venir ici pour puiser ». Mais Jésus a ouvert, par la grâce, une brèche : « Que je n’aie plus soif », ajoute-t-elle.


Et vient alors la troisième étape de la grâce qui se fraye un accès au cœur fermé : la confession sollicitée par Jésus invite cette femme à aller au-delà de son savoir d’elle-même et du monde et la rend accessible à la parole du « prophète ». L’entretien sur l’adoration de Dieu commence. 


(à suivre)

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