Il faut aussi prier à l'écart : la prière trouve sa source dans le silence et la paix intérieure ; c'est là que se manifeste la gloire de Dieu. Car, lorsque nous fermerons les yeux et les oreilles, que nous nous trouverons au-dedans en présence de Dieu, lorsque libérés de l'agitation du monde extérieur nous serons à l'intérieur de nous-mêmes, alors nous verrons clairement en nos âmes le Royaume de Dieu.
Dans ce voyage vers Dieu qui tend à unir les fidèles à lui, l'oraison pour l'âme devient comme un hôte qui la nourrit et la fortifie de sa propre substance. Mais pour le Christ, dont l'âme sainte est unie au Verbe de Dieu, comment va-t-il prier ? (...) Ne veut-il pas nous apprendre que l'oraison abrite en son sein la gloire de Dieu ?
cité in Les feux du désert, vol. 2, p. 286