"La société est de toute évidence malade.
Il y a eu évidemment le COVID, on les a privés de tout ce dont ils avaient besoin pour devenir des adultes équilibrés au nom de ne pas tuer les personnes âgées...
Entre 2000 et 2010, où on ne s'est pas rendu compte avec l'arrivée des technologies de ce qu'on était en train de mettre entre les mains de nos enfants et à quel point ça allait gommer la frontière entre le bien et le mal, entre le virtuel et le réel, entre la vie et la mort.
Ces deux étapes, des conséquences d'un moment qui est là depuis les années 70, où, en fait, on a fait sauter toute la colonne vertébrale de la société, les enfants, les ados seraient des adultes comme les autres.
Non, ce n'est pas le cas, ils n'ont pas de discernement, ils ne peuvent pas anticiper les conséquences de leurs actes.
On a fait sauter les interdits structurants.
On a tué toutes les figures d'autorité.
On s'est mis à mépriser la connaissance.
L'idéologie est rentrée à l'école.
On a mis en place une société où le paraitre et l'avoir est beaucoup plus important que la pensée, les cadres symboliques.
On a des jeunes qui n'ont pas de vocabulaire.
On est passé d'une société du langage et du récit à une société de l'algorithme et l'algorithme, il conduit à la violence".