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Publié par dominicanus

 

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L’Eglise nous rappelle aujourd’hui la signification de cette petite phrase du Credo que nous professons solennellement dans le Symbole des Apôtres : "Il (Jésus) viendra juger les vivants et les morts". C’est l’heure à laquelle toutes les injustices de l’histoire des hommes seront rectifiées une fois pour toutes. Ceux qui ont refusé l’amitié du Christ et qui ont méprisé ou abusé de leur prochain ne trouveront pas de place dans le monde de la rédemption qu’ils ont fui. Ceux qui auront porté leur croix avec le Christ seront guéris de toutes leurs blessures et ils recevront la plénitude de la vie.

 

Mais les Apôtres voulaient aussi savoir le jour et l’heure. Ils demandent :

 

« Maître, quand cela arrivera-t-il ? »

 

Ils étaient curieux, tout comme nous. Jésus ne répond pas directement. Mais il donne la trame des événements qui se répéteront tout au long de la période finale de l’histoire humaine, l’âge de l’Eglise. C’est ainsi qu’il indique les trois points critiques qui concernent l’avenir.

  1. Il reviendra dans la gloire pour parachever le Royaume éternel qu’il a fondé par l’Eglise.
  2. En attendant, il envoie ses disciples – les Apôtres et les chrétiens de tous les âges – pour inviter tous les hommes au festin du Royaume.
  3. Bien que cette mission rencontrera de nombreux obstacles et oppositions, et occasionnera beaucoup de souffrances et d’humiliations, il continuera de travailler dans et par ses disciples fidèles avec la puissance du Saint Esprit.

 

Voilà les confidences que fait le Seigneur de la vie et de l’histoire à ses fidèles disciples. Voilà exactement ce que nous avons besoin de savoir à propos de l’avenir. Cela suffit pour que nous puissions affronter les inévitables épreuves de la vie avec confiance et avec joie, en restant attentifs à ce qui est vraiment important : suivre le Christ et aider les autres à le suivre.

 

Dans les cultures pré-chrétiennes et non chrétiennes, on peut remarquer un vif intérêt et une grande angoisse pour tout ce qui concerne l’avenir. C’est tout à fait normal. Nous avons été créés pour la vie éternelle en communion avec Dieu. Le péché originel nous a coupés de cette vie. Mais notre désir profond est toujours là. Il se manifeste dans tous les efforts que nous faisons pour soulever le voile de la mort et du temps.

 

Malheureusement, le démon essaie souvent de corrompre cette curiosité, en suscitant un désir malsain de prévoir et de contrôler l’avenir. En fait, l’intérêt croissant pour toutes les pratiques qui relèvent de l’occulte et de la superstition et qui s’accompagnent de fausses promesses d’une connaissance cachée et d’une maîtrise de l’avenir, constitue un des signes qui témoignent d’une déchristianisation de notre société actuelle. Des librairies respectées proposent à la vente tout une littérature sur le tarot, des prophéties célestes, le spiritisme, le Wicca, le Magick, le néo-paganisme et autres techniques pour un "contrôle cosmique". Ces pratiques sont considérées maintenant comme étant socialement acceptables, voire même populaires, y compris par un certain nombre de catholiques.

 

Or, Jésus nous a déjà dit tout ce que nous avons besoin de savoir concernant l’avenir. Il nous a enseigné tout ce qu’il faut savoir pour pouvoir influencer notre avenir. Faire des pactes avec des puissances occultes pour en savoir plus équivaut à injurier le Seigneur. C’est une offense contre le premier commandement, qui nous prescrit d’aimer le Dieu un et unique de tout notre cœur, et de lui accorder toute notre confiance.

 

Sans doute que la révélation du Christ n’apparaît pas toujours de manière aussi "tape à l’œil" que les mensonges du démon. Sans doute que suivre le Seigneur demande plus de maîtrise de soi et exige moins de complaisance envers soi-même. Mais au bout du compte, le Christ apporte la vie, et le démon la mort.

 

Il y a un danger qui vient de la connaissance même de ce que le Christ nous a enseigné concernant l’avenir. Les chrétiens de Thessalonique - ceux à qui saint Paul adresse la lettre dont nous avons entendu un extrait dans la deuxième lecture – ont été les premiers d’une longue liste de chrétiens tout au long de l’histoire de l’Eglise, qui ont été menacés par ce danger. Ils croyaient fermement dans la seconde venue du Christ. Ils étaient persuadés que cette venue pourrait avoir lieu n’importe quel jour. Le résultat, c’est que certains ont commencé à être paresseux. Ils ont négligé leurs responsabilités familiales, sociales et spirituelles. Ils se disaient : "Si Jésus vient bientôt, à quoi bon se fatiguer pour gagner sa vie, pour promouvoir une société plus juste et pour annoncer l’évangile ? De toute manière, bientôt ce sera le dernier jour."

 

Dans la deuxième lecture, saint Paul corrige cette interprétation erronée. Il dit à ces gens-là de se mettre au travail et de cesser de semer le désordre. Nous sommes exposés, nous aussi, à une tentation similaire. Nous pouvons abuser de notre connaissance privilégiée de l’amour de Dieu et de ses projets pour l’avenir en nous en servant comme une excuse pour être paresseux. Au lieu de nous acquitter de notre mission de rendre témoignage dans le monde par une foi authentique et vécue, nous nous disons que Dieu est miséricordieux et qu’il aura pitié de tout le monde. Au lieu de nous efforcer de combattre et de vaincre le péché en suivant le Christ, nous nous persuadons que Dieu nous pardonnera bien. Au lieu de faire fructifier au maximum les talents que nous avons reçus pour en faire bénéficier l’Eglise et toute la société, nous les détournons de leur but pour construire chacun son petit royaume égoïste et confortable.

 

Jésus nous a fait connaître l’avenir, non pas pour nous fournir une excuse pour notre paresse, mais afin de nous stimuler et nous encourager pour promouvoir ce qui est vrai et bon avec toutes les ressources de notre amour. Alors, aujourd’hui, en renouvelant notre profession de foi dans le Royaume qui vient, renouvelons aussi notre engagement à l’édifier avec le secours de l'Esprit Saint.

 

 

« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »

« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »

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