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Publié par dominicanus

    Déplaçons maintenant l’objectif sur le publicain. Celui-ci ne se mesure pas aux autres, comme faisait le pharisien, mais uniquement à lui-même et à Dieu. Il n’ose pas aller vers l’autel, s’estimant indigne de s’approcher de Dieu et n’ose même pas lever les yeux vers le ciel. Il se frappe la poitrine. De son cœur jaillit une prière beaucoup plus courte que celle du pharisien. Mais il y a mis tout son cœur, contrit et humilié:
« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis! ».


    Jésus nous montre ainsi deux manières radicalement différentes de concevoir le salut: soit comme quelque chose que l’homme prétend réaliser tout seul, soit comme un don de la grâce et de la miséricorde de Dieu. Ces deux manières de concevoir le salut sont encore présentes et actives dans le panorama religieux d’aujourd’hui. Bon nombre des soi-disant « nouvelles formes de religiosité », aujourd’hui en vogue, conçoivent la salut comme une conquête personnelle, due à des techniques de méditation, des habitudes alimentaires, ou à des connaissances philosophiques particulières. La foi chrétienne le conçoit comme un don gratuit de Dieu en Jésus-Christ, qui exige certainement des efforts personnels et l’observance des commandements, mais plus encore comme une réponse à la grâce que comme une cause de cette grâce.

© P. Raniero Cantalamessa, OFMCap - 2007
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