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Publié par Walter Covens

Le séjour que Dieu fit préparer à la Femme est le désert, il l’y conduit lui-même. Tout au long de l’histoire du monde, l’Église devra se souvenir qu’elle reçoit de Dieu assez de nourriture pour ne pas périr au désert, et qu’elle se tient à distance suffisante du serpent pour ne pas être emportée par le flot qu’il vomit. Cela doit suffire.

       Les fils de la Femme se reconnaissent à ce qu’ils observent les commandements de Dieu et sont fidèles au témoignage de Jésus. Les commandements de Dieu, aussi bien chez Jean que chez Paul, se résument en un seul précepte d’amour : fidélité au témoignage dans une attitude de confiance patiente et inébranlable, quelles que soient les attaques et les tentations. Il n’est besoin de rien d’autre que de la constance des saints, ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus (Ap 14, 12).

       Dans le Nouveau Testament, les chrétiens ne combattent jamais avec d’autres armes. Quant à l’armure de Dieu, décrite par Paul avec minutie, elle ne rend que plus évidents les moyens de défense du chrétien : vérité, justice, élan dans la proclamation de la Bonne Nouvelle, foi, espérance du salut, glaive spirituel de la Parole de Dieu, prière constante. Armes " divines ", jamais matérielles. Mais aussi bien l’Apocalypse que les épîtres de Paul montrent que ce sont là les seules armes efficaces : Les armes de notre combat ne sont point charnelles, mais elles ont, pour la cause Dieu, le pouvoir de renverser les forteresses. Nous détruisons les sophismes et toute puissance altière qui se dresse contre la connaissance de Dieu… (2 Co 10, 4). Il s’agit de vaincre des " chimères ", non de conquérir ou de christianiser des terres et civilisations étrangères par la force. Ce qui ne saurait signifier que les chrétiens peuvent rester tranquillement chez eux ; ils ont reçu du Seigneur la mission d’aller enseigner toutes les nations de la terre, mais sans autres armes que celles qu’il leur avait transmises, les ayant lui-même pratiquées : Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni pain, ni besace, ni argent ; n’ayez pas non plus chacun deux tuniques (Lc 9, 3).

       Le Verbe, revêtu d’un manteau trempé de sang, suivi des armées du ciel, n’a pas d’autre arme lorsqu’il s’apprête à chevaucher l’histoire du monde (Ap 19, 11-16). La plus puissante est le glaive à deux tranchants qui sort de la bouche du Verbe (Ap 1, 16 ; 19, 11), et qui n’est autre que lui-même : Car il vient en ce monde pour apporter le glaive (Mt 10, 34) qui pénètre au plus profond, jusqu’au point de division de l’âme et de l’esprit (He 4, 12) : Oui ou non.

       Remarquons cependant que si ses fils guerroient, la femme, elle, ne combat pas. Ses enfants peuvent être anéantis par les forces du mal (Ap 11, 7 ; 13, 7) mais pas elle, Église virginale et féconde. Tout au long de l’histoire du monde, elle séjourne à la place que Dieu lui a fait préparer, où, n’ayant pas à se soucier de sa subsistance, elle est nourrie par Dieu. Le Dragon n’a aucun pouvoir sur cette Église placée sous le signe de la femme et de Marie. Les portes de l’enfer ne peuvent rien contre elle. L’Église de Pierre est elle aussi à l’abri ; c’est pourquoi : remets ton épée à sa place. Paul et Jean-Paul II sillonnent le monde dans le moindre glaive, il leur suffit de porter témoignage, c’est leur arme la plus puissante. Et dans cette Église mariale, le successeur de Pierre peut puiser sans cesse la force renouvelée de témoigner.


Marie pour aujourd’hui, Nouvelle Cité, 1988, p. 17-20
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R
"Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en Moi ne demeure pas dans les ténèbres.Si quelqu'un entend Mes Paroles et ne les garde point, ce n'est pas Moi qui le juge; car Je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui Me rejette et qui ne reçoît pas Mes Paroles a son juge : la Parole que J'ai annoncée, c'est Elle qui le jugera au dernier jour. Car Je n'ai pas parlé de moi-même; mais le Père qui M'a envoyé, M'a prescrit Lui-même ce que Je dois dire et annoncer. Et Je sais que Son Commandement est la vie éternelle. " Jean 13 (46-50)
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J
Ce texte est très "fort"; il m'a plu de le lire... je souhaite que tout ceux qui le liront et qui comme moi ont "abandonné le combat" y retrouverons des motivations très forte pour reprendre les armes et reste fidèle à temps et à contre temps à la cause  de l'Eglise.<br /> De Guadeloupe (F.W.I.)
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