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Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Le purgatoire existe. Et il brûle

Publié par dominicanus sur 17 Janvier 2011, 06:11am

Catégories : #Il est vivant !

Mais d'un feu intérieur. Le feu de la justice et de la grâce de Dieu. Benoît XVI l'a expliqué au cours d'une audience à 7 000 pèlerins. Mais plus encore dans une page mémorable de l'encyclique "Spe salvi"

 

 

purgatoire.jpg

 

 

 

ROME, le 17 janvier 2011 – Lorsqu’il a parlé de la vie de sainte Catherine de Gênes, au cours de l'audience générale de mercredi dernier, Benoît XVI s’est appuyé sur la pensée de cette sainte pour expliquer ce qu’est le purgatoire.

À l'époque de Catherine, dans la seconde moitié du XVe siècle, l'image courante du purgatoire ressemblait à celle qui est représentée ci-dessus. C’était la montagne de purification chantée par Dante dans la "Divine Comédie".

La conviction que le purgatoire est un lieu physique est très ancienne et elle a persisté jusqu’à une époque récente.

Mais, pour Catherine, il n’en était pas ainsi. Pour elle, le feu du purgatoire était conçu essentiellement comme un feu intérieur.

Et Benoît XVI lui a donné pleinement raison.

Certains médias ont repris cette catéchèse du pape Joseph Ratzinger, en la plaçant parmi les bonnes nouvelles. Comme si le pape avait décrété non pas tellement le caractère intérieur du purgatoire, mais sa salutaire disparition. Une disparition d’ailleurs déjà largement effective dans la prédication courante de l’Église, depuis plusieurs décennies.

Mais l'enseignement de Benoît XVI dit exactement le contraire. Il ne parle pas de la disparition du purgatoire, mais de sa véritable réalité.

Presque personne ne l’a rappelé. Mais les pages les plus puissantes sur le purgatoire ont été écrites par Benoît XVI dans l'encyclique "Spe salvi", la plus personnelle des trois encycliques qu’il a publiées jusqu’à présent, la seule à être entièrement conçue et rédigée par lui, de la première à la dernière ligne.

On trouvera ci-dessous le passage de la catéchèse consacrée à sainte Catherine de Gênes où il est question du purgatoire.

Et, tout de suite après, les paragraphes de "Spe salvi" également consacrés au purgatoire, avec en arrière-plan le jugement de Dieu qui "est espérance aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce".

 

Sandro Magister

www.chiesa



"TEL EST LE PURGATOIRE, UN FEU INTÉRIEUR"

par Benoît XVI


Lors de l'audience générale du 12 janvier 2011


[...] La pensée de Catherine sur le purgatoire, pour laquelle elle est particulièrement connue, est condensée dans les deux dernières parties du livre cité au début : le "Traité sur le purgatoire" et le "Dialogue entre l'âme et le corps".

Il est important de noter que Catherine, dans son expérience mystique, n'a jamais de révélations spécifiques sur le purgatoire ou sur les âmes qui s'y purifient. Toutefois, dans les écrits inspirés par notre sainte, celui-ci est un élément central et la manière de le décrire possède des caractéristiques originales pour son époque.

Le premier élément original concerne le "lieu" de la purification des âmes. A son époque, on le représentait principalement en utilisant des images liées à l'espace : on pensait à un certain espace, où se trouverait le purgatoire. Chez Catherine, en revanche, le purgatoire n'est pas présenté comme un élément du paysage des entrailles de la terre : c'est un feu non extérieur, mais intérieur.

Tel est le purgatoire, un feu intérieur. La sainte parle du chemin de purification de l'âme vers la pleine communion avec Dieu, en partant de sa propre expérience de profonde douleur pour les péchés commis, face à l'amour infini de Dieu. Nous avons entendu parler du moment de la conversion, où Catherine ressent à l'improviste la bonté de Dieu, la distance infinie de sa propre vie de cette bonté et un feu brûlant à l'intérieur d'elle-même. Tel est le feu qui purifie, c'est le feu intérieur du purgatoire.

Il y a là aussi un élément original par rapport à la pensée de son temps. En effet, elle ne part pas de l'au-delà pour raconter les tourments du purgatoire – comme c'était l'usage à l'époque et peut-être encore aujourd'hui – puis indiquer le chemin de la purification ou de la conversion, mais notre sainte part de la propre expérience intérieure de sa vie en chemin vers l'éternité.

L'âme – dit Catherine – se présente à Dieu encore liée aux désirs et à la peine qui dérivent du péché, et cela l'empêche de jouir de la vision bienheureuse de Dieu. Catherine affirme que Dieu est si pur et si saint que l'âme avec les taches du péché ne peut se trouver en présence de la majesté divine. Et nous aussi nous sentons combien nous sommes distants, combien nous sommes emplis de tant de choses, qui ne nous laissent pas voir Dieu. L'âme est consciente de l'immense amour et de la parfaite justice de Dieu et, par conséquent, souffre de ne pas avoir répondu de manière correcte et parfaite à cet amour, et c'est précisément l'amour même pour Dieu qui devient flamme, l'amour lui-même la purifie de ses taches de péché.

On perçoit chez Catherine la présence de sources théologiques et mystiques auxquelles il était normal de puiser à son époque. On trouve en particulier une image typique de Denys l'Aréopagite, soit celle du fil d'or qui relie le cœur humain à Dieu lui-même. Quand Dieu a purifié l'homme, il le lie avec un très fin fil d'or qui est son amour, et il l'attire à lui avec une affection si forte, que l'homme est comme "dépassé et vaincu et tout hors de lui". Ainsi le cœur de l'homme est-il envahi par l'amour de Dieu qui devient le seul guide, le seul moteur de son existence.

Cette situation d'élévation vers Dieu et d'abandon à sa volonté, exprimée dans l'image du fil, est utilisée par Catherine pour exprimer l'action de la lumière divine sur les âmes du purgatoire, lumière qui les purifie et les élève vers les splendeurs des rayons fulgurants de Dieu.

Chers amis, les saints, dans leur expérience d'union avec Dieu, atteignent un "savoir" si profond des mystères divins, étant imprégnés de leur amour et de leur connaissance, qu'ils sont une aide pour les théologiens eux-mêmes dans leur travail d'étude, d'"intelligentia fidei", d'"intelligentia" des mystères de la foi, d'approfondissement réel des mystères, par exemple de ce qu'est le purgatoire. [...]



"ET LUI-MÊME SERA SAUVÉ, MAIS COMME S'IL ÉTAIT PASSÉ À TRAVERS UN FEU..."

par Benoît XVI


Extrait de l’encyclique "Spe Salvi" du 30 novembre 2007


[...] Je suis convaincu que la question de la justice constitue l'argument essentiel, en tout cas l'argument le plus fort, en faveur de la foi dans la vie éternelle. Le besoin seulement individuel d'une satisfaction qui dans cette vie nous est refusée, de l'immortalité de l'amour que nous attendons, est certainement un motif important pour croire que l'homme est fait pour l'éternité, mais seulement en liaison avec le fait qu'il est impossible que l'injustice de l'histoire soit la parole ultime, la nécessité du retour du Christ et de la vie nouvelle devient totalement convaincante.

44. La protestation contre Dieu au nom de la justice ne sert à rien. Un monde sans Dieu est un monde sans espérance (cf. Ep 2, 12). Seul Dieu peut créer la justice. Et la foi nous donne la certitude qu'Il le fait. L'image du Jugement final est en premier lieu non pas une image terrifiante, mais une image d'espérance ; pour nous peut-être même l'image décisive de l'espérance. Mais n'est-ce pas aussi une image de crainte? Je dirais : c'est une image qui appelle à la responsabilité. Une image, donc, de cette crainte dont saint Hilaire dit que chacune de nos craintes a sa place dans l'amour.

Dieu est justice et crée la justice. C'est cela notre consolation et notre espérance. Mais dans sa justice il y a aussi, en même temps, la grâce. Nous le savons en tournant notre regard vers le Christ crucifié et ressuscité. Justice et grâce doivent être vues toutes les deux dans leur juste relation intérieure. La grâce n'exclut pas la justice. Elle ne change pas le tort en droit. Ce n'est pas une éponge qui efface tout, de sorte que tout ce qui s'est fait sur la terre finisse par avoir toujours la même valeur. Par exemple, dans son roman "Les frères Karamazov", Dostoïevski a protesté avec raison contre une telle typologie du ciel et de la grâce.

À la fin, au banquet éternel, les méchants ne siégeront pas indistinctement à table à côté des victimes, comme si rien ne s'était passé. [...] Dans la parabole du riche bon vivant et du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 19-31), Jésus nous a présenté en avertissement l'image d'une telle âme ravagée par l'arrogance et par l'opulence, qui a créé elle-même un fossé infranchissable entre elle et le pauvre ; le fossé de l'enfermement dans les plaisirs matériels ; le fossé de l'oubli de l'autre, de l'incapacité d’aimer, qui se transforme maintenant en une soif ardente et désormais irrémédiable. Nous devons relever ici que Jésus dans cette parabole ne parle pas du destin définitif après le Jugement universel, mais il reprend une conception qui se trouve, entre autres, dans le judaïsme ancien, à savoir la conception d'une condition intermédiaire entre mort et résurrection, un état dans lequel la sentence dernière manque encore.

45. Cette idée vétéro-juive de la condition intermédiaire inclut l'idée que les âmes ne se trouvent pas simplement dans une sorte de détention provisoire, mais subissent déjà une punition, comme le montre la parabole du riche bon vivant, ou au contraire jouissent déjà de formes provisoires de béatitude. Et enfin il y a aussi l'idée que, dans cet état, sont possibles des purifications et des guérisons qui rendent l'âme mûre pour la communion avec Dieu.

L'Église primitive a repris ces conceptions, à partir desquelles ensuite, dans l'Église occidentale, s'est développée petit à petit la doctrine du purgatoire. Nous n'avons pas besoin de faire ici un examen des chemins historiques compliqués de ce développement; demandons-nous seulement de quoi il s'agit réellement.

Avec la mort, le choix de vie fait par l'homme devient définitif – sa vie est devant le Juge. Son choix, qui au cours de toute sa vie a pris forme, peut avoir diverses caractéristiques. Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge ; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n'y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable : c'est cela qu'on indique par le mot "enfer". D'autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain – personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l'être tout entier et dont le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais.

46. Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l'autre ne sont la normalité dans l'existence humaine. Chez la plupart des hommes – comme nous pouvons le penser – demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu. Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal – beaucoup de saleté recouvre la pureté, dont cependant la soif demeure et qui, malgré cela, émerge toujours de nouveau de toute la bassesse et demeure présente dans l'âme.

Qu'advient-il de tels individus lorsqu'ils comparaissent devant le juge ? Toutes les choses sales qu'ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d'un coup insignifiantes ? Ou qu'arrivera-t-il d'autre ? Dans la Première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l'impact différent du jugement de Dieu sur l'homme selon son état. Il le fait avec des images qui veulent en quelque sorte exprimer l'invisible, sans que nous puissions transformer ces images en concepts – simplement parce que nous ne pouvons pas jeter un regard dans le monde d’au-delà de la mort et parce que nous n'en avons aucune expérience.

Paul dit avant tout de l'expérience chrétienne qu'elle est construite sur un fondement commun : Jésus Christ. Ce fondement résiste. Si nous sommes demeurés fermes sur ce fondement et que nous avons construit sur lui notre vie, nous savons que ce fondement ne peut plus être enlevé, pas même dans la mort. Puis Paul continue : "On peut poursuivre la construction avec de l'or, de l'argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l'herbe ou du chaume, mais l'ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c'est le feu qui permettra d'apprécier la qualité de l'ouvrage de chacun. Si l'ouvrage construit par quelqu'un résiste, celui-là recevra un salaire ; s'il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s'il était passé à travers un feu" (3, 12-15).

Dans ce texte, en tout cas, il devient évident que le sauvetage des hommes peut avoir des formes diverses; que certaines choses édifiées peuvent brûler totalement; que pour se sauver il faut traverser soi-même le "feu" afin de devenir définitivement capable de Dieu et de pouvoir prendre place à la table du banquet nuptial éternel.

47. Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec Lui est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation assurément douloureuse, comme "par le feu". Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous-mêmes et par là totalement de Dieu.

Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce : notre façon de vivre n'est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie.

Il est clair que la "durée" de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le "moment" transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du "passage" à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ.

Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il ne pourrait être à la fin pour nous tous qu’un motif de peur.

L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté : nous attendons tous notre salut "dans la crainte de Dieu et en tremblant" (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre avocat, "parakletos" (cf. 1 Jn 2, 1).

48. Un motif doit encore être mentionné ici, parce qu'il est important pour la pratique de l'espérance chrétienne. Dans le judaïsme ancien, il existe aussi l'idée qu'on peut venir en aide aux défunts dans leur condition intermédiaire par la prière (cf. par exemple 2 M 12, 38-45: 1er s. av. JC). La pratique correspondante a été adoptée très spontanément par les chrétiens et elle est commune à l'Église orientale et occidentale.

L'Orient ignore la souffrance purificatrice et expiatrice des âmes dans "l'au-delà", mais il connaît divers degrés de béatitude ou aussi de souffrance dans la condition intermédiaire. Cependant, grâce à l'Eucharistie, à la prière et à l'aumône, "repos et fraîcheur" peuvent être donnés aux âmes des défunts. Que l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au delà des limites de la mort – cela a été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles et reste aussi aujourd'hui une expérience réconfortante. Qui n'éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l'au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon ?

À présent, on pourrait enfin se demander : si le "purgatoire" consiste simplement à être purifié par le feu dans la rencontre avec le Seigneur, Juge et Sauveur, comment alors une tierce personne peut-elle intervenir, même si elle est particulièrement proche de l'autre ? Quand nous posons une telle question, nous devrions nous rendre compte qu'aucun homme n'est une monade fermée sur elle-même. Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l'une à l'autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie : en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres: dans le mal comme dans le bien. Ainsi mon intercession pour quelqu'un n'est pas du tout quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort. Dans l'interrelation de l'être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n'y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu : dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n'est jamais trop tard pour toucher le cœur de l'autre et ce n'est jamais inutile.

Ainsi s'éclaire ultérieurement un élément important du concept chrétien d'espérance. Notre espérance est toujours essentiellement aussi espérance pour les autres; c'est seulement ainsi qu'elle est vraiment espérance pour moi. En tant que chrétiens, nous ne devrions jamais nous demander seulement : comment puis-je me sauver moi-même ? Nous devrions aussi nous demander : que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l'étoile de l'espérance ? Alors j'aurai fait le maximum pour mon salut personnel. [...]


Le texte intégral de l’encyclique :

> "Spe salvi"


Le texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI à propos de sainte Catherine de Gênes :

> Udienza generale del 12 gennaio 2011

 

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