Relisons ses mots : « Heureux les pauvres de cœurs : le Royaume des cieux est à eux ». En premier lieu, Jésus énumère les états de fait qu’il a constaté et qui semblent inhérents à notre condition humaine : les pauvres de cœur, les doux, les pleurants, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix, les persécutés pour la justice etc. Et en ces termes il nous dit : « acceptez-vous comme vous êtes » car Dieu vous prend tels que nous êtes.
En second lieu, qualifiant ces états de fait d’heureux, il nous fait comprendre qu’ils ne seront jamais une fin en soi mais qu’ils peuvent devenir la source d’un bonheur. Mais un bonheur qui ne
vient pas de nous-mêmes, qui ne dépend pas de nous. Il n’est pas dit : « vous serez heureux… si » mais « heureux »… cela vous est ou vous sera donné.
En troisième lieu, leur finalité, leur accomplissement se trouve en Dieu et là est la clef du bonheur : offrir sa confiance en sachant que la raison profonde de ces états de fait ont leur
explication en Dieu et sont déjà sujets de mon bonheur tant que je les garde en Dieu. Heureux si vous vivez et accomplissez cela à cause de moi !
Seigneur, en m’acceptant tu me fais correspondre à ton humanité et à toute l’humanité de mes frères. En te remettant toute ma confiance dans la foi tu me fais correspondre à ta divinité et me
révèle toute ta divinité en mes frères. Accorde-moi de vivre une de tes béatitudes pour mettre la joie de ton Royaume dans le cœur de mes frères.
(fin)