"Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ton épouse" (Mt 1.20).
Comme dans la lecture du prophète Isaïe, mais d’une manière diamétralement opposée à l'attitude incrédule d'Achaz, nous voyons la pleine adhésion de Joseph : alors qu’il avait décidé dans un premier temps, comme le prescrivait la loi, de renvoyer Marie en secret parce qu'il avait appris sa grossesse soudaine ; devant les paroles rassurantes de l'ange du Seigneur « il fit comme il lui avait été commandé… et prit avec lui son épouse » (Mt 1.24). Tout cela cependant, ne diminue pas la paternité de Joseph, même si ce qui s’était produit était fruit de l'Esprit Saint, mais sa paternité est rehaussée parce que
"tu l'appelleras Jésus : c’est lui, en effet, qui sauvera son peuple de ses péchés" (Mt 1.21).
En d’autres mots, grâce à la paternité extraordinaire qu'il acceptera de lui-même, il permettra la réalisation de la promesse de Dieu, de vouloir habiter au milieu de son peuple. Cette grande foi de Joseph nous fait comprendre comment la foi permet même aux choses intimes qui nous appartiennent de prendre une valeur nouvelle. Voilà pourquoi chacun de nous, comme nous le rappelle aujourd'hui « l'apôtre par vocation », doit « arriver à l'obéissance de la foi », pour professer le Christ Jésus (cfr Rm 1.1-7)
(à suivre)