Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

Praedicatho homélies à temps et à contretemps

C'est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Crédit peintures: B. Lopez


Cardinal Müller - Les synodes du pape François sont de la gnose

Publié par dominicanus sur 25 Novembre 2024, 00:49am

Catégories : #cardinal Müller, #SYNODE, #SYNODALITÉ, #synode 2024, #Woke, #péché contre l'Esprit, #saint Irénée, #hérésies, #Pape François

" Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises." (Ap 2, 11). Ce passage des Écritures est fréquemment cité pour justifier une prétendue "Église synodale", un concept qui, au moins partiellement, sinon complètement, contredit la compréhension catholique de l'Église. Les factions avec des arrière-pensées ont détourné le principe traditionnel de la synodalité, c'est-à-dire la collaboration entre les évêques (collégialité) en une collaboration entre tous les croyants et bergers de l'Église (basé sur le sacerdoce commun de tous ceux qui sont baptisés dans la foi), pour poursuivre leur agenda progressif, dont le but est de rendre la doctrine, la liturgie et la morale de l'Église catholique compatibles avec une idéologie néo-gnostique woke, en effectuant un virage à 180 degrés.

 

" Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises." (Ap 2, 11). Ce passage des Écritures est fréquemment cité pour justifier une prétendue "Église synodale", un concept qui, au moins partiellement, sinon complètement, contredit la compréhension catholique de l'Église. Les factions avec des arrière-pensées ont détourné le principe traditionnel de la synodalité, c'est-à-dire la collaboration entre les évêques (collégialité) en une collaboration entre tous les croyants et bergers de l'Église (basé sur le sacerdoce commun de tous ceux qui sont baptisés dans la foi), pour poursuivre leur agenda progressif, dont le but est de rendre la doctrine, la liturgie et la morale de l'Église catholique compatibles avec une idéologie néo-gnostique woke, en effectuant un virage à 180 degrés.
Cardinal Müller - Les synodes du pape François sont de la gnose

 

 

Leur tactique est notoirement semblable à celle des anciens gnostiques, dont Irénée de Lyon, élevé par le pape François au rang de docteur de l’Église, écrivait :

"Par une vraisemblance frauduleusement agencée, ils séduisent l'esprit des ignorants et les réduisent à leur merci, falsifiant les paroles du Seigneur et se faisant les mauvais interprètes de ce qui a été bien exprimé. Ils causent ainsi la ruine d'un grand nombre, en les détournant, sous prétexte de 'gnose', de Celui qui a constitué et ordonné cet univers : comme s'ils pouvaient montrer quelque chose de plus élevé et de plus grand que le Dieu qui a fait le ciel, la terre et tout ce qu'ils renferment ! De façon spécieuse, par l'art des discours, ils attirent d'abord les simples à la manie des recherches ; après quoi, sans plus se soucier de vraisemblance, ils perdent ces malheureux, en inculquant des pensées blasphématoires et impies à l'endroit de leur Créateur à des gens incapables de discerner le faux du vrai." (Contre les hérésies, livre I, préface).

La révélation divine directe est utilisée comme arme pour rendre acceptable la relativisation de l’Église du Christ ("toutes les religions sont des chemins vers Dieu"). La communication directe entre le Saint-Esprit et les participants au Synode est invoquée pour justifier des concessions doctrinales arbitraires ("mariage pour tous"; responsables laïcs à la barre du "pouvoir" ecclésiastique; ordination de diaconesses comme trophée dans la lutte pour les droits des femmes), comme le résultat d’une compréhension supérieure, qui peut surmonter toutes les objections de la doctrine catholique établie.

Mais quiconque, en faisant appel à l’inspiration personnelle et collective de l’Esprit Saint, cherche à concilier l’enseignement de l’Église avec une idéologie hostile à la révélation et avec la tyrannie du relativisme est coupable d’un "péché contre l’Esprit Saint".  (Mt. 12, 31; Marc 3, 29; Luc 12, 10). Ceci n’est, comme on l’expliquera ci-dessous sous sept aspects différents, rien d’autre qu’une "l'opposition à la vérité reconnue" quand "un individu, pour se donner plus de licence de pécher, combat la vérité qu'il a pourtant bien vue dans la foi." (Thomas d’Aquin, Summa Theologiae II-II, q. 14, a. 2).

 

1. Considérant le Saint-Esprit comme une personne divine

C'est un péché contre le Saint-Esprit que de ne pas le reconnaître comme la personne divine qui, dans l’unité avec le Père et le Fils, est le seul Dieu, mais de le confondre avec la divinité numineuse anonyme des études religieuses comparatives, l’esprit populaire collectif des romantiques, la volonté générale de Jean-Jacques Rousseau, le Weltgeist de Georg W. F. Hegel, ou la dialectique historique de Karl Marx, et enfin avec des utopies politiques, du communisme au transhumanisme athée.

 

2. Considérant Jésus-Christ comme la plénitude de la vérité et de la grâce

C'est un péché contre le Saint-Esprit que de réinterpréter l’histoire du dogme chrétien comme une évolution de la révélation, reflétée dans le progrès des niveaux de conscience dans l’église collective, au lieu de confesser la plénitude insurpassable de la grâce et de la vérité en Jésus-Christ, la Parole de Dieu faite chair (Jn 1, 14-18).

Irénée de Lyon, le Doctor Unitatis, a établi une fois pour toutes, contre les gnostiques de tous les temps, les critères de l’herméneutique catholique (c’est-à-dire l’épistémologie théologique) : 1) la Sainte Écriture; 2) la tradition apostolique; 3) l’autorité d’enseignement des évêques en vertu de la succession apostolique.

Selon l’analogie de l’être et de la foi, les vérités révélées de la foi ne peuvent jamais contredire la raison naturelle, mais peuvent (et font) entrer en conflit avec son abus idéologique. Il n’y a a priori aucune nouvelle connaissance scientifique (toujours faillible en principe) qui puisse outrepasser les vérités de la révélation surnaturelle et de la loi morale naturelle (toujours infaillibles dans leur nature intérieure). Le pape ne peut donc ni réaliser ni décevoir les espérances de changement dans les doctrines révélées de la foi, parce que "ce Magistère n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il est à son service, n’enseignant que ce qui a été transmis" (Dei Verbum, 10).

Le paradigme unique et éternel de notre relation avec Dieu demeure toujours le Verbe fait chair, plein de grâce et de vérité (Jn 1, 14-18). Contrairement à l’illusion de supériorité intellectuelle des anciens et nouveaux gnostiques, qui croient en la création et la rédemption de l’homme, l’Église maintient que la personne de Jésus-Christ est la pleine vérité de Dieu dans une "nouveauté" insurmontable pour tous les hommes.  (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre IV, 34, 1). Car "en nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »" (Ac 4,12).

 

3. Sur l’unité de l’Église dans le Christ

C'est péché contre l’Esprit Saint quand l’unité de l’Église dans l’enseignement de la foi est confiée à l’arbitraire et à l’ignorance des conférences épiscopales locales (qui se développent doctrinalement à différents rythmes) sous le prétexte d’une soi-disant décentralisation. Irénée de Lyon déclare contre les gnostiques : "Bien que dispersés dans le monde entier, même aux extrémités de la terre [...] l’Eglise catholique possède une seule et même foi dans le monde entier" (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, Livre I, 10, 1-3).

L’unité de l’Église universelle "dans le corps et dans un seul Esprit" est fondée sur le plan christologique et sacramentel. Car "un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout et par tous et en tous" (Ep. 4, 5-6). Et il est contraire à la même "unité de l’Esprit" (Ep 4, 3) d’entraîner les porteurs de la mission globale de l’Église (laïcs, religieux et clergé) dans une lutte pour le "pouvoir" au sens politique, au lieu de saisir que l’Esprit Saint agit sur leur coopération harmonieuse. Pour chacun de nous, "en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ." (Ep. 4, 15).

 

4. Concernant l’épiscopat comme institution de droit divin

C'est péché contre l’Esprit Saint qui, par le sacrement de l’Ordre, a nommé des évêques et des prêtres pasteurs de l’Église de Dieu (Ac 20, 28), que de les démettre ou même de les séculariser, à sa seule discrétion, sans procédure canonique. Les critères objectifs pour les mesures disciplinaires contre les évêques et les prêtres sont l’apostasie, le schisme, l’hérésie, la mauvaise conduite morale, un mode de vie grossièrement non spirituel et une incapacité évidente à exercer des fonctions. Cela est particulièrement vrai pour le choix des futurs évêques, lorsque le candidat, nommé sans examen attentif, ne possède pas "attaché à la parole digne de foi, celle qui est conforme à la doctrine, pour être capable d’exhorter en donnant un enseignement solide (sana doctrina)" (Tite 1, 9).

 

5. Concernant la loi morale naturelle et les valeurs non négociables

C’est un péché contre le Saint-Esprit quand les évêques et les théologiens ne soutiennent publiquement le pape que de manière opportuniste lorsqu’il soutient leurs préférences idéologiques. Personne ne peut se taire lorsqu’il s’agit de défendre le droit à la vie de chaque personne, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Car le pape est le plus grand interprète authentique de la loi morale naturelle sur terre, dans laquelle la parole et la sagesse de Dieu resplendissent dans l’existence et l’être de la création (Jn 1, 3). Si la loi morale naturelle, qui est évidente dans la conscience de tout être humain (Rm 2, 14), ne constitue pas la source et le critère par rapport auxquels juger les lois (toujours faillibles) de l’État, alors le pouvoir politique glisse dans le totalitarisme, qui bafoue les droits de l’homme naturels qui devraient constituer la base de toute société démocratique et d’État de droit. Voici ce que le pape Pie XI déclarait dans l’encyclique Mit Brennender Sorge (1937) contre les lois de Nuremberg sur la race, formellement et juridiquement valides, de l’État allemand : "C’est à la lumière des commandements de cette loi naturelle que toute loi positive, quel qu’en soit le législateur, peut être mesurée dans son contenu moral et donc dans l’autorité qu’elle exerce sur la conscience. Les lois humaines en contradiction flagrante avec la loi naturelle sont entachées d’une souillure qu’aucune force, aucun pouvoir ne peut réparer" (Mit brennender Sorge, 30).

 

6. Considérer l’Église comme un sacrement de l’unité humaine

C'est péché contre le Saint-Esprit que d'incorporer la division politique et idéologique de la société depuis les Lumières européennes et la Révolution française dans une philosophie restauratrice ou révolutionnaire de l’histoire et quand l’Église une, sainte, catholique et apostolique est ainsi paralysée par le fait de confronter en interne les factions "progressistes" aux factions "conservatrices". 

Car l’Église en Christ n’est pas seulement le sacrement de la communion la plus intime de l’homme avec Dieu, mais aussi un signe et un instrument de l’unité de l’humanité dans son dessein naturel et surnaturel (Lumen gentium, 1).

Le discernement des esprits n’est pas entrepris dans une perspective politique, mais théologiquement, en ce qui concerne la vérité de la révélation, qui est présentée dans la doctrine infaillible de l’Église de la foi. Ainsi, le critère objectif de la foi catholique est l’orthodoxie par opposition à l’hérésie (et non pas la volonté subjective de préserver ou de changer des aspects culturels contingents).

Avec le prochain 1700ème anniversaire du concile de Nicée (325), nous pourrions garder à l’esprit la devise suivante : Mieux vaut aller en exil cinq fois avec S. Athanase que de faire la moindre concession aux ariens.

 

7. Concernant la nature surnaturelle du christianisme, qui s’oppose à son instrumentalisation pour des fins mondaines

Le péché le plus courant contre l’Esprit Saint est quand l’origine et le caractère surnaturel du christianisme sont niés afin de subordonner l’Église du Dieu Trinitaire aux buts et aux fins d’un projet de salut mondain, qu'il s'agisse de la neutralité climatique éco-socialiste ou de l’Agenda 2030 de l’"élite mondialiste".

Celui qui veut vraiment entendre ce que l’Esprit dit à l’Église ne se fie pas aux inspirations spiritualistes et aux platitudes idéologiques woke, mais place toute sa confiance, dans la vie et dans la mort, uniquement en Jésus, le Fils du Père et l’Oint de l’Esprit Saint. Lui seul a promis à ses disciples l’Esprit Saint de vérité et d’amour pour toute l’éternité : "Ceux qui m’aiment garderont ma parole, et mon Père les aimera, et nous viendrons vers eux et nous établirons avec eux notre foyer [...]. Mais l’Avocat, le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit" (Jn 14, 23-26).

 

Gerhard Cardinal Müller est l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

 

 

Note de frère Alexis Bugnolo

 

Le Cardinal parle très bien dans cet article. Mais que First Things, une publication Skull & Bones, le publie, montre que les mondialistes sont prêts à enlever le pape François et à le remplacer par une personne plus efficace pour faire avancer leur agenda.

 

 

Avec la censure mondialiste en croissance quotidienne, personne ne connaîtra jamais l'article ci-dessus, si vous ne le partagez pas.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents