Benoît XVI, L'Avent est par excellence le temps de l'espérance (2)
J'ai voulu consacrer au thème de l'espérance ma deuxième Encyclique, qui a été publiée hier. Je suis heureux de l'offrir en esprit à toute l'Église
en ce premier Dimanche d'Avent, afin que, durant la préparation à Noël, les communautés et chaque fidèle puissent la lire et la méditer, pour redécouvrir la beauté et la profondeur de l'espérance
chrétienne. En effet, celle-ci est inséparablement liée à la connaissance de la face de Dieu, cette face que Jésus, le Fils unique, nous a révélée à travers son incarnation, sa vie terrestre et
sa prédication, et surtout à travers sa sa mort et sa résurrection. L'espérance véritable et sûre est fondée sur la foi en Dieu Amour, Père miséricordieux qui "a tant aimé le monde qu'il a donné
son Fils unique" (Jn 3, 16), afin que les hommes, et avec eux toutes les créatures, puissent avoir la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). L'Avent est donc un temps favorable à la redécouverte d'une
espérance qui n'est ni vague ni illusoire, mais certaine et fiable, car elle est "ancrée" dans le Christ, Dieu fait homme, roc de notre salut.
Dès le début, comme il ressort du Nouveau Testament et en particulier des Lettres aux Apôtres, une nouvelle espérance distingua les chrétiens de ceux qui vivaient la religiosité païenne. En écrivant aux Éphésiens, saint Paul leur rappelle qu'avant d'embrasser la foi dans le Christ, ils étaient "sans espérance, et, dans le monde, étaient sans Dieu" (cf. Ep 2, 12). Cette expression apparaît plus que jamais actuelle pour le paganisme de nos jours : on peut en particulier l'appliquer au nihilisme contemporain, qui ronge l'espérance dans le cœur de l'homme, le poussant à penser qu'en lui et autour de lui ne règne que le néant : le néant avant la naissance, le néant après la mort. En réalité, sans Dieu, il n'y a pas d'espérance. Toute chose perd son "épaisseur". C'est comme si venait à manquer la dimension de la profondeur et que chaque chose s'aplatissait, privée de son relief symbolique, de son "ressaut" par rapport au pur matérialisme. Le rapport entre l'existence, ici et maintenant, et ce que nous appelons "l'au-delà" est en jeu : il ne s'agit plus d'un lieu où nous finirons après la mort, mais c'est en revanche la réalité de Dieu, la plénitude de la vie vers laquelle, pour ainsi dire, tend chaque être humain. À cette attente de l'homme, Dieu a répondu dans le Christ avec le don de l'espérance.
Dès le début, comme il ressort du Nouveau Testament et en particulier des Lettres aux Apôtres, une nouvelle espérance distingua les chrétiens de ceux qui vivaient la religiosité païenne. En écrivant aux Éphésiens, saint Paul leur rappelle qu'avant d'embrasser la foi dans le Christ, ils étaient "sans espérance, et, dans le monde, étaient sans Dieu" (cf. Ep 2, 12). Cette expression apparaît plus que jamais actuelle pour le paganisme de nos jours : on peut en particulier l'appliquer au nihilisme contemporain, qui ronge l'espérance dans le cœur de l'homme, le poussant à penser qu'en lui et autour de lui ne règne que le néant : le néant avant la naissance, le néant après la mort. En réalité, sans Dieu, il n'y a pas d'espérance. Toute chose perd son "épaisseur". C'est comme si venait à manquer la dimension de la profondeur et que chaque chose s'aplatissait, privée de son relief symbolique, de son "ressaut" par rapport au pur matérialisme. Le rapport entre l'existence, ici et maintenant, et ce que nous appelons "l'au-delà" est en jeu : il ne s'agit plus d'un lieu où nous finirons après la mort, mais c'est en revanche la réalité de Dieu, la plénitude de la vie vers laquelle, pour ainsi dire, tend chaque être humain. À cette attente de l'homme, Dieu a répondu dans le Christ avec le don de l'espérance.
Homélie pour les première vêpres de l'Avent, Basilique de Saint-Pierre, samedi 1er décembre
2007
© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana
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